En marche au désert avec Jésus !
Ne restons pas endormis et immobiles ! Notre marche vers Pâques est commencée depuis le mercredi des Cendres. A partir d’aujourd’hui, nous suivons Jésus dans son cheminement, et sa route nous conduit au désert. C’est le temps pour Jésus d’éprouver la fragilité humaine. Il consent à cette faiblesse et reçoit la force de l’Esprit. Par où Il passe, nous aussi, ses disciples, il nous faudra passer.
Près de Lui, regardons comment Il agit et réagit. Comme Lui, il nous arrive d’être tiraillés entre ce qui est bien et ce qui est mal. En contemplant Jésus, nous pouvons avancer librement et avec Lui, sortir vainqueurs. Sa Parole nous éclaire et nous fait vivre dans l’Espérance, avec la force de l’Esprit qui nous est donnée.

En ce temps-là, Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse  au désert, et dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.» Mc 1, 12-15

Ces dernières paroles de l’Évangile, nous les avons entendues mercredi, lorsque nous avons reçu les cendres sur le front. Demandons au Seigneur pour cette 1ère semaine, d’augmenter notre foi en sa Parole, qui, seule, peut nous « convertir », nous re-tourner vers Lui et nous faire vivre. 
Pendant ce Carême, nous aurons sans doute à vivre des combats, à affronter des tentations.
Les conseils du Pape François aux jeunes du Chili le 18 janvier 2018, peuvent nous inspirer et accompagner notre route de carême pour rester connectés à Jésus. Il s’agit simplement-dit-il !- de mémoriser un mot de passe : « Que ferait Jésus à ma place? »

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Le mot de passe de Hurtado (jésuite chilien) était très simple – si vous le voulez bien, j’aimerais que vous le notiez sur vos téléphones. Il se demande: ‘‘Que ferait Jésus à ma place?’’ A l’école, à l’Université, dans la rue, à la maison, entre amis, au travail, devant celui qui vous brime. ‘‘Que ferait Jésus à ma place ?’’ Quand vous sortez danser, quand vous faites du sport ou allez au stade: ‘‘Que ferait Jésus à ma place ?’’, voilà le mot de passe, la batterie pour allumer notre cœur, allumer la foi et l’étincelle dans les yeux. 

C’est cela être protagoniste de l’histoire. Les yeux scintillants parce que nous découvrons que Jésus est source de vie et de joie. Protagonistes de l’histoire parce que nous voulons communiquer cette étincelle à de nombreux cœurs éteints, opaques qui oublient ce qu’est espérer ; à beaucoup qui s’ennuient et attendent que quelqu’un les invite et leur présente un défi grâce à quelque chose qui en vaut la peine. Etre protagoniste, c’est faire ce qu’a fait Jésus. Là où tu es, avec qui tu rencontres et au moment où tu te trouves : ‘‘Que ferait Jésus à ma place?’’. La seule manière de ne pas oublier un mot de passe, c’est de l’utiliser. Tous les jours. Viendra le moment où vous le connaîtrez par cœur, et viendra le jour où sans vous en rendre compte, vos cœurs battront comme celui de Jésus. Car il ne suffit pas d’entendre un enseignement religieux ou d’apprendre une doctrine; ce que nous voulons, c’est de vivre comme Jésus a vécu. C’est pourquoi les jeunes de l’Evangile lui demandent : « Seigneur, où demeures-tu? » (Jn 1, 38). Comment vis-tu? Nous voulons vivre comme Jésus, c’est ce qui nous fait vibrer le cœur. Risquer, courir le risque. Chers amis, soyez courageux, sortez en toute hâte à la rencontre de vos amis, de ceux qui ne savent pas ou qui sont dans une passe difficile. Allez avec la seule promesse que nous avons: au milieu du désert, du chemin, de l’aventure, il y aura toujours une «connexion», il existera toujours un ‘‘chargeur’’. Nous ne serons pas seuls. Nous jouirons toujours de la compagnie de Jésus, de sa Mère et d’une communauté. Une communauté qui n’est certainement pas parfaite, mais cela ne veut pas dire qu’elle ne soit pas dotée d’une grande capacité pour aimer et n’ait pas beaucoup à offrir aux autres…

 
Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus de la Sainte Face nous livre à son tour, son expérience du combat et de ses armes pour combattre ; ce sont ses mortifications. Elles sont d’une grande simplicité apparente mais O combien exigeantes car elles vont à l’encontre de notre nature humaine  !! Un réel chemin de re-tournement de sa propre volonté.

Mes mortifications consistaient à briser ma volonté, toujours prête à s’imposer, à retenir une parole de réplique, à rendre de petits services sans les faire valoir… Ms A 68 v

Quand nous sommes incomprises et jugées défavorablement, à quoi bon se défendre, s’expliquer ? Laissons cela tomber, ne disons rien, c’est si doux de ne rien dire, de se laisser juger n’importe comment.[…] O bienheureux silence, qui donne tant de paix à l’âme ![…] Ce que le Bon Dieu nous demande c’est de ne pas nous arrêter aux fatigues de la lutte, c’est de ne pas nous décourager ! DE 6 avril 1897