« Je suis entrée au Carmel pour sauver les âmes et surtout afin de prier pour les prêtres. »

Ste Thérèse de l’Enfant Jésus

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Prions ensemble pour tous les prêtres. Confions-les au Christ, le vrai Berger, par l’intercession de Sainte Thérèse. Qu’elle les accompagne dans leur mission, et pourquoi pas, qu’elle devienne leur sœur spirituelle, c’est une expérience qui est arrivée à d’autres, dont le Père Martin, notre fondateur…

Lisez donc cette savoureuse histoire !!!

Une rencontre enthousiasmante    

appel-aux-petites-ames-versoEn 1908, le P. Gabriel Martin a 35 ans lorsqu’une ancienne paroissienne lui tend une brochure, « qui à première vue, lui paraît bien médiocre ». Il la rejette avec un sourire un peu dédaigneux : « Que voulez-vous que me fasse cette petite nonne ? » La brochure intitulée « L’APPEL AUX PETITES AMES » avait pour auteur une jeune carmélite : Soeur Thérèse de l’Enfant Jésus. Mais sur l’insistance de son interlocutrice, il accepte de lire ces pages. Une lumière toute nouvelle, une grâce l’envahit en découvrant les mots simples de cette jeune normande. De plus, elle est son aînée de seulement quelques mois, et alors qu’ils n’ont aucun ancêtre en commun, elle porte le même nom que lui. C’est le début d’une longue amitié…

Un projet commun : ‘vivre d’amour’                   

Dans son journal personnel, le P. Martin  écrit  le 28 février 1908 :appel-aux-petites-ames-recto

« Je regarde présentement comme une très grande grâce d’avoir lié connaissance avec la  « petite sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus ». Il y a peu de jours que je connais quelque chose de sa vie et déjà j’ai senti l’accomplissement de la promesse qu’elle faisait peu de temps avant de mourir: je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre. Je sens que ma mission va commencer, ma mission de faire aimer le bon Dieu comme je l’aime… de donner ma petite voie aux âmes… » Cette voie, c’est le chemin de la confiance et du total abandon ! » Sa « petite voie », Soeur Thérèse de l’Enfant-Jésus l’a résumée dans ces mots :  ‘Vivre d’amour’ » …

Ils s’accueillent comme frère et sœur        

sr-therese-accepte-p-gabriel-martin-pour-son-frerePeu de jours après, ayant en main l’Histoire d’une âme, il découvre que Soeur Thérèse aurait bien désiré avoir un frère prêtre. Elle n’en eut point selon la nature. Mais la Providence lui en envoya deux qui devinrent ses frères selon la grâce : deux missionnaires : l’Abbé Bellière et le Père Roulland.

Touché par les lettres qu’elle leur adresse, le Père Martin pense que si Soeur Thérèse prie pour les missionnaires qui sont hors de leur pays, elle doit aussi avoir une attention pour ceux qui sont en France. Pourquoi  ne deviendrait-elle pas  la sœur qu’il n’a pas eue ?

Le 10 mars, il prie pour demander à Notre Seigneur s’il lui serait agréable qu’il considère désormais Soeur Thérèse de l’Enfant-Jésus comme sa sœur du ciel. Il fait cette même demande à Soeur Thérèse.

Au cours de sa prière, il se sent poussé à ouvrir l »Histoire d’une âme » à la page 357: « J’ouvris donc à cette page qui se trouve au milieu des lettres écrites par Thérèse de l’Enfant-Jésus. Et quel ne fut pas mon plaisir d’y lire en tête, ces mots écrits en grosses lettres : « A ses frères missionnaires. »

Voilà la réponse ! «  Je compris que Soeur Thérèse m’acceptait pour son frère »Bouleversé par ce qui lui arrive,  le Père Martin  poursuit sa lecture et il trouve dans les écrits de sa sœur :

« une onction et une suavité qui pénètrent jusqu’aux moelles de l’âme. Et pendant que je lis, écrit-il, j’ai comme l’impression que du haut du ciel elle prie pour moi celle qui est partie en disant : Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre ».

Le Père Martin cherche à comprendre les liens de Soeur Thérèse de l’Enfant Jésus avec ses frères spirituels et approfondit le sens de sa relation personnelle avec elle. Sa vie spirituelle et apostolique  en est profondément transformée.

Chacun à sa place dans une même mission         

Thérèse est au Carmel, et ses frères sont sur les routes de la mission. Comment  peuvent-ils travailler ensemble? Le Père Martin lit dans une lettre de Sr Thérèse adressée au P. Roulland :

« Comme Josué, vous combattez dans la plaine, moi je suis votre petit Moïse, et sans cesse mon cœur est élevé vers le Ciel pour obtenir la victoire. Ô mon Frère, que vous seriez à plaindre si Jésus Lui-même ne soutenait les bras de votre Moïse !… »

Combattre dans la plaine !  Pas de doute, ces paroles sont allées droit au cœur du Père Martin. Savoir que lorsqu’il va «combattre» dans la plaine,  une Sœur  prie Jésus de lui donner la victoire, le réjouit et l’encourage à aller de l’avant et à réaliser ses grands désirs missionnaires !

Une vocation : devenir des saints de l’ordinaire   

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Sœur Thérèse n’a pas d’autre ambition que d’aider ses frères à devenir des saints. C’est aussi le désir du Père Martin qui sait qu’une vie sacerdotale médiocre n’est pas digne d’un apôtre du Christ.

Elle lui apprend donc à se laisser façonner par le chemin de sainteté qu’elle a découvert : la voie de confiance, d’amour et d’abandon.

 Une amitié fraternelle qui porte des fruits

Une lumière nouvelle éclaire la vie du Père Martin et lui apporte la paix. Il écrit dans son journal:  « …il y a quelque chose de changé en moi (…) … non seulement je suis porté à me mortifier, à me vaincre, à pratiquer les petites vertus : patience, douceur, humilité (…), mais de plus j’éprouve une paix profonde, qui ne repose point sur le bien que je crois faire  (au contraire, j’ai surtout le sentiment et l’évidence de mon absolue impuissance et de ma misère), mais qui se fonde uniquement sur la bonté et la miséricorde de Dieu » .

Nous souhaitons à tous les prêtres de vivre une aussi belle et fructueuse  amitié avec Ste Thérèse : « ma petite voie est sûre, je ne me suis pas trompée en la suivant. »avec-therese-aider-les-pretres-les-missionnaires-toute-leglise

« Au ciel … le Seigneur me donnera le moyen de vous aider plus efficacement dans vos œuvres apostoliques … Je compte bien ne pas rester inactive au ciel, mon désir est de travailler  encore pour l’Eglise … » Ste Thérèse