Vous serez thérésiennes ou vous ne serez pas. P. Martin

Actualités

  • Fête du Sacré-Cœur de Jésus – Vendredi 27 juin 2025

    «Priez pour nous évêques et prêtres … … Nous en avons tant besoin pour rester fidèles, pour être des hommes qui veillent sur le troupeau et sur nous-mêmes.» C’est ainsi que le Pape François nous invite tous à prier, en  souhaitant que le cœur des prêtres soit toujours « tourné vers le troupeau » et qu’ils soient « pauvres, humbles, doux, au service du peuple ». Cette fête coïncide depuis 1995, avec la journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres comme l’a voulue le Pape Jean Paul II. Son but est d’impliquer tout le peuple de Dieu dans la prière pour les prêtres. « Je suis entrée au Carmel pour sauver les âmes et surtout afin de prier pour les prêtres. » Telle était la motivation de Ste Thérèse en devenant carmélite. De nombreux prêtres ont trouvé en elle une sœur qui les a accompagnés sur leur chemin spirituel. Notre Fondateur, le Père Gabriel Martin a lui aussi vécu une  belle expérience d’amitié spirituelle avec elle. De cette amitié sont nées trois Congrégations. Découvrez-la en cliquant ici. Ste Thérèse avait une dévotion particulière au Sacré-Cœur de Jésus. Pour sa sœur aînée, Marie du Sacré-Cœur, elle compose une poésie en 1895 qu’elle intitule : « Au Sacré-Cœur de Jésus ». C’est une magnifique contemplation de la personne de Jésus à travers ses sentiments profonds et l’amour qui emplit son cœur. Thérèse est assurée que « le Cœur de son époux est à elle seule comme le sien est à lui seul » (LT 122). Entrons avec Thérèse dans cette prière de contemplation amoureuse : Au Sacré-Coeur de Jésus  –  P N 23 1. Au sépulcre saint, Marie-Madeleine Cherchant son Jésus, se baissait en pleurs Les anges voulaient adoucir sa peine Mais rien ne pouvait calmer ses douleurs. Ce n’était pas vous, lumineux archanges Que cette âme ardente venait chercher Elle voulait voir Le Seigneur des anges Le prendre en ses bras, bien loin l’emporter….. 2. Auprès du tombeau, restée la dernière Elle était venue bien avant le jour Son Dieu vint aussi, voilant sa lumière Marie ne pouvait le vaincre en amour ! Lui montrant d’abord sa Face Bénie Bientôt un seul mot jaillit de son Cœur Murmurant le nom si doux de : Marie Jésus lui rendit la paix, le bonheur. 3. Un jour, ô mon Dieu, comme Madeleine, J’ai voulu te voir, m’approcher de toi Mon regard plongeait dans l’immense plaine Dont je recherchais le Maître et le Roi Et je m’écriais, voyant l’onde pure, L’azur étoilé, la fleur et l’oiseau : «Si je ne vois Dieu, brillante nature, Tu n’es rien pour moi, qu’un vaste tombeau. 4. «J’ai besoin d’un cœur brûlant de tendresse Restant mon appui sans aucun retour Aimant tout en moi, même ma faiblesse… Ne me quittant pas, la nuit et le jour. Je n’ai pu trouver nulle créature Qui m’aimât toujours, sans jamais mourir Il me faut un Dieu prenant ma nature Devenant mon frère et pouvant souffrir ! 5. Tu m’as entendue, seul Ami que j’aime Pour ravir mon cœur, te faisant mortel Tu versas ton sang, mystère suprême !… Et tu vis encor pour moi sur l’Autel. Si je ne puis voir l’éclat de ta Face, Entendre ta voix remplie de douceur Je puis, ô mon Dieu, vivre de ta grâce Je puis reposer sur ton Sacré Cœur ! 6. O Cœur de Jésus, trésor de tendresse C’est toi mon bonheur, mon unique espoir, Toi qui sus charmer ma tendre jeunesse Reste auprès de moi jusqu’au dernier soir Seigneur, à toi seul j’ai donné ma vie Et tous mes désirs te sont bien connus C’est en ta bonté toujours infinie Que je veux me perdre, ô Cœur de Jésus ! 7. Ah ! je le sais bien, toutes nos justices N’ont devant tes yeux aucune valeur Pour donner du prix à mes sacrifices Je veux les jeter en ton Divin Cœur Tu n’as pas trouvé tes anges sans tache Au sein des éclairs tu donnas ta loi !… En ton Cœur Sacré, Jésus, je me cache Je ne tremble pas, ma vertu, c’est Toi !… 8. Afin de pouvoir contempler ta gloire Il faut, je le sais, passer par le feu Et moi je choisis pour mon purgatoire Ton Amour brûlant, ô Cœur de mon Dieu ! Mon âme exilée quittant cette vie Voudrait faire un acte de pur amour Et puis s’envolant au Ciel sa Patrie Entrer dans ton Cœur sans aucun détour.    

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  • Offrande à l’Amour Miséricordieux – 9 juin 1895

    S’offrir à l’Amour Miséricordieux de Dieu : une expérience au quotidien selon le Père Gabriel MARTIN             Introduction En 1897, un an et demi après avoir reçu la grâce de s’offrir à l’Amour Miséricordieux, Ste Thérèse s’adressant à Jésus exprime ainsi son désir à la fin de son Ms B 5v° : « Je te supplie d’abaisser ton regard divin sur un grand nombre de petites âmes… Je te supplie de choisir une légion de petites victimes dignes de ton AMOUR !… » Le Père Gabriel Martin peut être considéré nous semble-t-il, comme l’une de ces petites victimes. Bien qu’ils n’aient aucun lien de famille, ce prêtre diocésain, missionnaire, vendéen porte le même nom, et voit le jour la même année que Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus ! Sa rencontre avec celle qui n’est à l’époque (1908) que Soeur Thérèse de l’Enfant-Jésus, va l’entraîner dans une aventure spirituelle qui bouleversa sa vie toute entière de prêtre, de missionnaire et va faire de lui le fondateur d’une Œuvre particulière de Miséricorde : la Congrégation des Sœurs Oblates de Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus. Le Père Martin a été l’un des premiers interprètes de la spiritualité de Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus, reconnu par Mère Agnès de Jésus. Il a assuré les prédications de la béatification et de la canonisation de Thérèse. Cependant, il était avant tout un homme d’action plus qu’un théologien. Il demeure que son analyse est intéressante et demeure pertinente parce qu’elle est enracinée dans son expérience spirituelle. Il va l’écrire dans un livre intitulé « Pour aimer le bon Dieu comme Ste Thérèse ». le Père Gabriel Martin  I.1 Sa rencontre et sa relation avec Soeur Thérèse Ceux qui l’ont connu le décrivent comme un orateur, un missionnaire prêt à témoigner de sa foi jusqu’au don total, un pasteur zélé, qui veut convertir les âmes. En 1908, ce pasteur, qui est né dans la région vendéenne très pratiquante, découvre le Sud-Vendée, une région « glacée par l’indifférence religieuse », selon ses propres mots. Il est saisi par la situation de cette population qui se préoccupe si peu de Dieu, blessé par cet amour de Dieu méconnu.  Il l’est d’autant plus, qu’à cette même période il découvre dans une brochure, la vie d’une carmélite : « Thérèse Martin », Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus, elle aussi profondément habitée par la soif de Jésus d’être aimé, et le désir de sauver les pécheurs. Dans son journal intime, le P. Martin écrit le 28 février 1908 : …. « Je regarde présentement comme une très grande grâce d’avoir lié connaissance avec la « petite Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus ». Il y a peu de jours que je connais quelque chose de sa vie et déjà j’ai senti l’accomplissement de la promesse qu’elle faisait peu de temps avant de mourir : ‘je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre. Je sens que ma mission va commencer, ma mission de faire aimer le bon Dieu comme je l’aime… de donner ma petite voie aux âmes… » Cette voie, c’est le chemin de la confiance et du total abandon ! » Sa « petite voie », Sr Thérèse de l’Enfant-Jésus l’a résumée dans ces mots : « Vivre d’amour ». Peu de jours après, ayant en main l’Histoire d’une âme, il découvre que Sr Thérèse aurait bien désiré avoir un frère prêtre. Elle n’en eut point selon la nature. Mais la Providence lui en envoya deux qui devinrent ses frères selon la grâce : deux missionnaires. Le Père Martin est touché par les lettres qu’elle leur adresse et pense que si Sr Thérèse prie pour les missionnaires qui sont hors de leur pays, elle doit aussi avoir une attention pour ceux qui sont en France. Pourquoi ne deviendrait-elle pas la sœur qu’il n’a pas eue ?  Le 10 mars, il prie ainsi pour « demander à Notre Seigneur s’il lui serait agréable que je considère désormais Sr Thérèse de l’Enfant-Jésus comme ma sœur du ciel ». Il fait cette même demande à Sr Thérèse elle-même. Au cours de sa prière, il se sent poussé à ouvrir l »Histoire d’une âme » à la page 357. Il dit : « J’ouvris donc à cette page qui se trouve au milieu des lettres écrites par Thérèse de l’Enfant-Jésus. Et quel ne fut pas mon plaisir d’y lire en tête, ces mots écrits en grosses lettres : « A ses frères missionnaires. »  Voilà la réponse !  » Je compris que Sr Thérèse m’acceptait pour son frère ». Bouleversé par ce qui lui arrive, le P. Martin poursuit sa lecture et il trouve dans les écrits de sa sœur  » une onction et une suavité qui pénètrent jusqu’aux moelles de l’âme. Et pendant que je lis, dit-il, j’ai comme l’impression que du haut du ciel elle prie pour moi celle qui est partie en disant: Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre »[1]. I.2 Son chemin spirituel             Le Père Martin commence alors un nouveau chemin spirituel. C’est en approfondissant la signification des liens de Sr Thérèse à ses frères que sa relation avec elle prend sens et transforme profondément sa relation à Dieu et sa vie apostolique. Que retient-il de cette relation ? c’est une relation fraternelle pour travailler au salut des âmes en se laissant embraser d’amour pour combattre dans la plaine, là où le bon Dieu n’est pas connu, ni aimé et devenir un saint, « afin de vivre dans un acte de parfait amour » Connaissant son zèle pour travailler à convertir les pécheurs, il n’a pu qu’être saisi par ce désir brûlant de Sœur Thérèse. Il le partage, et désormais avec elle, il désire sauver des âmes. Il se sent rejoint dans ses propres aspirations missionnaires : Sœur Thérèse est au Carmel et lui dans les champs de la mission. Sœur Thérèse désirait que ses frères, tout comme elles, soient embrasés du feu de l’amour pour l’allumer dans les cœurs[2]. En lisant les pages enflammées d’amour de sa sœur du Ciel, le Père Martin  découvre que le cœur de l’Eglise est brûlant d’amour, que l’amour seul fait agir les missionnaires. Il entre alors dans une nouvelle perspective apostolique. Lui aussi va […]

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L’Evangile avec Thérèse

  • Dimanche 21 sept 2025 – 25ème dim tps ord

    « VOUS NE POUVEZ PAS SERVIR A LA FOIS DIEU ET L’ARGENT » Ce dimanche, l’Evangile nous invite à la vigilance, et à revisiter nos choix. En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. Il le convoqua et lui dit : ‘Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.’ Le gérant se dit en lui-même : ‘Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.’ Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : ‘Combien dois-tu à mon maître ?’ Il répondit : ‘Cent barils d’huile.’ Le gérant lui dit : Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.’ Puis il demanda à un autre : ‘Et toi, combien dois-tu ?’ Il répondit : ‘Cent sacs de blé.’ Le gérant lui dit : ‘Voici ton reçu, écris 80’. Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. » Lc 16, 1-13 Thérèse, en méditant ce texte s’adresse à Jésus : Le conseil que tu donnes à tes disciples, après leur avoir dit que « les enfants de ténèbres sont plus habiles que les enfants de lumière », me font comprendre que, enfant de lumière, mes désirs d’être tout, d’embrasser toutes les vocations, étaient des richesses qui pourraient bien me rendre injuste, alors je m’en suis servie à me faire des amis. Je me suis présentée  devant les Anges et les Saints. Ms B 4 r° Mes désirs du martyre ne sont rien. Ce sont, à vrai dire les richesses spirituelles qui rendent injuste, lorsqu’on s’y repose avec complaisance et que l’on croit qu’ils sont quelque chose de grand. Ce n’est pas cela du tout qui plaît au Bon Dieu dans ma petite âme. LT 197 Rappelle-toi qu’enfant de la lumière Souvent j’oublie de bien servir mon Roi. Oh ! prends pitié de ma grande misère Dans ton amour, Jésus, pardonne-moi. Aux affaires du Ciel daigne me rendre habile Montre-moi les secrets cachés dans l’Evangile Ah ! que ce Livre d’or Est mon plus cher trésor Rappelle-toi. PN 24,12 A la suite de Thérèse, laissons-nous entraîner dans cette contemplation du Christ Sauveur qui nous enrichit par sa pauvreté et nous invite à sortir de nos problèmes personnels, de nos sécurités, pour ouvrir notre cœur à ceux que nous côtoyons, en famille, dans nos lieux de travail, dans nos rencontres. Alors la question de Jésus peut prendre un sens nouveau : « OU EST TON TRESOR ? »

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  • Dimanche 14 septembre 2025 – Fête de la Croix Glorieuse

    Le Christ élevé sur la Croix pour le salut des hommes fait de l’instrument de supplice le signe du salut. La Croix Glorieuse devient la Croix Lumineuse. « Le Christ est notre Lumière, notre Soleil levant » chantons-nous dans la liturgie. « Qui regarde vers Lui resplendira sans ombre ni trouble au visage ». Ps 33 Le signe de la Croix manifeste l’unité de la Trinité : le Père, « qui a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique », le Fils qui a tant aimé son Père et le monde qu’Il s’est offert, et le Saint-Esprit qui est ce flux d’amour entre le Père, le Fils et le monde. Laissons-nous saisir par cet amour transformant qui met de la lumière dans nos vies. Elles auront dès ici-bas goût d’éternité. Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Jn 3,13-17   Sr Thérèse de l’Enfant-Jésus a saisi depuis son enfance le message transmis sur la croix et éclairé par la Résurrection. Elle l’écrira à la fin de sa vie, le 13 Juillet 1897, à l’abbé Bellière: Quand mon cher petit frère partira pour l’Afrique, je le suivrai non plus par la pensée, par la prière, mon âme sera toujours avec lui et sa foi saura bien découvrir la présence d’une petite sœur que Jésus lui donna non pour être son soutien pendant deux ans à peine mais jusqu’au dernier jour de sa vie.Toutes ces promesses, mon frère, vous paraissent peut-être un peu chimériques, cependant vous devez commencer à savoir que le bon Dieu m’a toujours traitée en enfant gâtée, il est vrai que sa croix m’a suivie dès le berceau mais cette croix, Jésus me l’a fait aimer avec passion. Il m’a toujours fait désirer ce qu’Il voulait me donner. Commencera-t-Il donc au Ciel à ne plus combler mes désirs ? Vraiment je ne puis le croire et je vous dis : « Bientôt, petit frère, je serai près de vous. » LT 253 Thérèse est saisie par l’amour de Jésus manifesté sur la Croix : Comment Jésus a-t-Il aimé ses disciples et pourquoi les a-t-Il aimés ? Ah ! ce n’était pas leurs qualités naturelles qui pouvaient l’attirer, il y avait entre eux et Lui une distance infinie. Il était la science, la Sagesse Eternelle, ils étaient de pauvres pêcheurs, ignorants et remplis de pensées terrestres.Cependant Jésus les appelle ses amis, ses frères. Il veut les voir régner avec Lui dans le royaume de son Père et pour leur ouvrir ce royaume Il veut mourir sur une croix car Il a dit : Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Ms C, 12r° L’amour de Jésus pour le monde et le souci de Thérèse d’être associée au salut du monde, lui tiennent au cœur tout au long de sa vie de carmélite. Dans sa correspondance au Père Roulland, elle encourage son frère à vivre sa mission sous le signe de la croix. Sur cette terre où tout change, une seule chose reste stable, c’est la conduite du Roi des cieux à l’égard de ses amis ; depuis qu’il a levé l’étendard de la Croix, c’est à son ombre que tous doivent combattre et remporter la victoire : « Toute vie de Missionnaire est féconde en Croix » disait Th. Vénard, et encore : « Le vrai bonheur est de souffrir. Et pour vivre il nous faut mourir. »Mon Frère, les débuts de votre apostolat sont marqués du sceau de la croix, le Seigneur vous traite en privilégié ; c’est bien plus par la persécution et par la souffrance que par de brillantes prédications qu’Il veut affermir son règne dans les âmes. – Vous dites : « Je suis encore un petit enfant qui ne sait pas parler.» Le P. Mazel qui fut ordonné prêtre le même jour que vous, ne savait pas parler non plus, cependant il a déjà cueilli la palme… Oh ! que les pensées divines sont au-dessus des nôtres !… En apprenant la mort de ce jeune missionnaire que j’entendais nommer pour la première fois, je me suis sentie portée à l’invoquer, il me semblait le voir au Ciel dans le glorieux chœur des Martyrs. Je le sais, aux yeux des hommes son martyre ne porte pas ce nom, mais au regard du bon Dieu ce sacrifice sans gloire n’est pas moins fécond que ceux des premiers chrétiens qui confessaient leur foi devant les tribunaux. La persécution a changé de forme, les apôtres du Christ n’ont pas changé de sentiments, aussi leur Divin Maître ne saurait changer ses récompenses à moins que ce ne soit pour les augmenter en comparaison de la gloire qui leur est refusée ici-bas…Je ne comprends pas, mon frère, que vous paraissiez douter de votre entrée immédiate au Ciel si les infidèles vous ôtaient la vie. Je sais qu’il faut être bien pur pour paraître devant le Dieu de toute Sainteté, mais je sais aussi que le Seigneur est infiniment Juste et c’est cette justice qui effraye tant d’âmes qui fait le sujet de ma joie et de ma confiance. Etre juste, ce n’est pas seulement exercer la sévérité pour punir les coupables, c’est encore reconnaître les intentions droites et récompenser la vertu. J’espère autant de la justice du Bon Dieu que de sa miséricorde. C’est parce qu’Il est juste qu’« Il est compatissant et rempli de douceur, lent à punir et abondant en miséricorde. Car Il connaît notre fragilité, Il […]

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Coup de Coeur

  • Céline et Thérèse : un livre à découvrir.

    En 1909 Céline Martin, Soeur Geneviève de la Ste Face, a 40 ans.  L’autobiographie de sa sœur Thérèse, l’histoire d’une âme, se répand dans le monde et son procès de béatification va s’ouvrir bientôt. C’est alors que la Prieure du Carmel lui demande d’écrire sa propre autobiographie. Dans ce récit plein de vie et d’humour elle raconte, de sa naissance à sa vie au Carmel, les chemins déroutants par lesquels  Jésus la conduite. L’autobiographie inédite de Céline apporte un regard nouveau sur la personnalité de Thérèse. Aux scènes relatées dans Histoire d’une âme, Céline confie d’autres anecdotes sur sa vie au Carmel. Dans cet écrit, sa petite sœur tient une place centrale, tant elle la chérissait et admirait ses vertus, allant jusqu’à voir en elle une figure de sainteté proche de la Sainte Vierge : « Si je n’ai point vu le modèle, j’aime à me persuader que j’ai vu la copie. » Après sa mort, c’est Céline qui plaida sa cause en canonisation en défendant au procès ecclésiastique sa « petite voie » si novatrice : « Ce n’était pas ma sœur que je voulais faire monter sur les autels, mais l’instrument dont le bon Dieu s’était servi pour montrer aux âmes “la voie de l’enfance spirituelle” afin qu’il produise tout l’effet pour lequel il avait été créé. » En promulguant le décret sur l’héroïcité des vertus de Thérèse, le pape Benoît XV saluera cette « voie de la confiance et de l’abandon ». Bonne lecture pour aller de découvertes en découvertes.   « Autobiographie de la sœur et novice de la Petite Thérèse. Histoire d’un tison arraché du feu. »  Edition du Carmel. 386 pages. 20 Euros    

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Pour les mouvements et les groupes ecclésiaux