10 CONSEILS DU PAPE FRANÇOIS POUR ÊTRE SAINT 1 – Ne te défile pas ! « J’aime voir la sainteté dans le patient peuple de Dieu : chez ces parents qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants, chez ces hommes et ces femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison, chez les malades, chez les religieuses âgées qui continuent de sourire. Dans cette constance à aller de l’avant chaque jour, je vois la sainteté de l’Église militante. C’est cela, souvent, la sainteté « de la porte d’à côté », de ceux qui vivent proches de nous et sont un reflet de la présence de Dieu, ou, pour employer une autre expression, « la classe moyenne de la sainteté ». 2 – Ton guide pour la route : les Béatitudes. « Les Béatitudes ne sont nullement quelque chose de léger ou de superficiel, bien au contraire ; car nous ne pouvons les vivre que si l’Esprit Saint nous envahit avec toute sa puissance et nous libère de la faiblesse de l’égoïsme, du confort, de l’orgueil. » 3 – Tu veux aimer ? Agis.« Celui qui veut vraiment rendre gloire à Dieu par sa vie, celui qui désire réellement se sanctifier pour que son existence glorifie le Saint, est appelé à se consacrer, à s’employer, et à s’évertuer à essayer de vivre les œuvres de miséricorde. » 4 – Cultive l’humilité. « L’humilité ne peut s’enraciner dans le cœur qu’à travers les humiliations. Sans elles, il n’y a ni humilité ni sainteté. Si tu n’es pas capable de supporter et de souffrir quelques humiliations, tu n’es pas humble et tu n’es pas sur le chemin de la sainteté. La sainteté que Dieu offre à son Église vient à travers l’humiliation de son Fils. Voilà le chemin ! » 5 – Sois dans la joie. « Le saint est capable de vivre joyeux et avec le sens de l’humour. Tout en demeurant réaliste, il éclaire les autres avec un esprit positif et rempli d’espérance. » 6 – Ose évangéliser. « En même temps, la sainteté est parrhèsia : elle est audace, elle est une incitation à l’évangélisation qui laisse une marque dans ce monde. » 7 – Ne te résigne jamais ! « A causer de l’accoutumance, nous n’affrontons plus le mal et nous permettons que les choses « soient ce qu’elles sont », ou que certains ont décidé qu’elles soient. Mais laissons le Seigneur venir nous réveiller, nous secouer dans notre sommeil, nous libérer de l’inertie. Affrontons l’accoutumance, ouvrons bien les yeux et les oreilles, et surtout le cœur, pour nous laisser émouvoir par ce qui se passe autour de nous et par le cri de la Parole vivante et efficace du Ressuscité. » 8 – Prie chaque jour. Et recommence. « Je ne crois pas dans la sainteté sans prière, bien qu’il ne s’agisse pas nécessairement de longs moments ou de sentiments intenses. » « J’ose donc te demander : Y a-t-il des moments où tu te mets en sa présence en silence, où tu restes avec lui sans hâte, et tu te laisses regarder par lui ? Est-ce que tu laisses son feu embraser ton cœur ? Si tu ne lui permets pas d’alimenter la chaleur de son amour et de sa tendresse, tu n’auras pas de feu, et ainsi comment pourras-tu enflammer le cœur des autres par ton témoignage et par tes paroles ? » 9 – Prépare-toi au combat. « La vie chrétienne est un combat permanent. Il faut de la force et du courage pour résister aux tentations du diable et annoncer l’Évangile. Cette lutte est très belle, car elle nous permet de célébrer chaque fois le Seigneur vainqueur dans notre vie. » 10 – Apprends à discerner ce que Dieu veut pour toi. « Comment savoir si une chose vient de l’Esprit Saint ou si elle a son origine dans l’esprit du monde ou dans l’esprit du diable ? Le seul moyen, c’est le discernement qui ne requiert pas seulement une bonne capacité à raisonner ou le sens commun. C’est aussi un don qu’il faut demander. » « Souvent, cela se joue dans les petites choses, dans ce qui parait négligeable, parce que la grandeur se montre dans ce qui est simple et quotidien. » Cf. « Gaudete et Exultate » Pape François
[…]Avec sa simplicité, Thérèse disait un jour, à sa sœur Céline : Rien ne nous assure que les saints canonisés sont les plus grands. Dieu les a mis en relief pour sa gloire et notre édification, plus que pour eux-mêmes. Conseils et souvenirs N’oublions pas que ses chers parents Louis et Zélie comptent parmi les saints reconnus par l’Eglise depuis le 18 octobre 2015. Thérèse désirait être sainte et elle chercha une chemin qui lui permette d’accéder à la sainteté. Devenue docteur de l’Eglise, elle nous laisse un trésor : « sa petite voie » Belle Fête de Tous les Saints ! …Aujourd’hui, 2 novembre, prions pour ceux qui sont entrés dans la Vie et que nous retrouverons un jour dans la Paix et la Lumière de Dieu. Bientôt nous serons au Ciel… Là, il n’ y aura plus de jour ni de nuit mais la Face de Jésus fera régner une lumière sans égale ! LT 95 Ce qui m’attire vers la Patrie des Cieux, c’est l’appel du Seigneur, c’est l’espoir de l’aimer enfin comme je l’ai tant désiré et la pensée que je pourrai le faire aimer d’une multitude d’âmes qui le béniront éternellement. LT 254 Thérèse entretient une relation très fraternelle et pacifiante avec nos amis du Ciel : Elle se souvient d’une belle expérience spirituelle faite avec ses petits frères du Ciel, étant encore aux Buissonnets lorsque sa sœur aînée Marie est entrée au Carmel : Lorsque Marie entra au Carmel, j’étais encore bien scrupuleuse. Ne pouvant plus me confier à elle je me tournai du côté des Cieux. Ce fut aux quatre petits anges qui m’avaient précédée là-haut que je m’adressai, car je pensais que ces âmes innocentes n’ayant jamais connu les troubles ni la crainte devaient avoir pitié de leur pauvre petite sœur qui souffrait sur la terre. Je leur parlai avec une simplicité d’enfant, leur faisant remarquer qu’étant la dernière de la famille, j’avais toujours été la plus aimée, la plus comblée des tendresses de mes sœurs, que s’ils étaient restés sur la terre ils m’auraient sans doute aussi donné des preuves d’affection… Leur départ pour le Ciel ne me paraissait pas une raison de m’oublier, au contraire se trouvant à même de puiser dans les trésors Divins, ils devaient y prendre pour moi la paix et me montrer ainsi qu’au Ciel on sait encore aimer !… La réponse ne se fit pas attendre, bientôt la paix vint inonder mon âme de ses flots délicieux et je compris que si j’étais aimée sur la terre, je l’étais aussi dans le Ciel… Depuis ce moment ma dévotion grandit pour mes petits frères et sœurs et j’aime à m’entretenir souvent avec eux, à leur parler des tristesses de l’exil… de mon désir d’aller bientôt les rejoindre dans la Patrie !… Ms A44r° De même, au carmel, elle fait un rêve qui lui fait comprendre à nouveau que le Ciel est peuplé d’âmes qui la chérissent : Aux premières lueurs de l’aurore, je me trouvais (en rêve) dans une sorte de galerie, il y avait plusieurs autres personnes, mais éloignées. Notre Mère seule était auprès de moi, tout à coup … sans avoir vu comment elles étaient entrées, j’aperçus trois carmélites revêtues de leurs manteaux et grands voiles, il me sembla qu’elles venaient pour notre Mère, mais ce que je compris clairement, c’est qu’elles venaient du Ciel. Au fond de mon cœur, je m’écriai : Ah ! que je serais heureuse de voir le visage d’une de ces carmélites ! Alors comme si ma prière avait été entendue par elle, la plus grande des saintes s’avança vers moi; aussitôt je tombai à genoux. Oh ! bonheur ! la Carmélite leva son voile ou plutôt le souleva et m’en couvrit… sans aucune hésitation, je reconnus la vénérable Mère Anne de Jésus, la fondatrice du Carmel en France. Son visage était beau, d’une beauté immatérielle, aucun rayon ne s’en échappait et cependant malgré le voile qui nous enveloppait toutes les deux, je voyais son céleste visage éclairé d’une lumière ineffablement douce, lumière qu’il ne recevait pas mais qu’il produisait de lui-même… Je ne saurais redire l’allégresse de mon âme, ces choses se sentent et ne peuvent s’exprimer… Plusieurs mois se sont écoulés depuis ce doux rêve, cependant le souvenir qu’il laisse à mon âme n’a rien perdu de sa fraîcheur, de ses charmes Célestes… Je vois encore le regard et le sourire PLEINS d’AMOUR de la Vble Mère. Je crois sentir encore les caresses dont elle me combla… Me voyant si tendrement aimée, j’osai prononcer ces paroles : «O ma Mère! je vous en supplie, dites-moi si le Bon Dieu me laissera longtemps sur la terre… Viendra-t-Il bientôt me chercher?… » Souriant avec tendresse, la sainte murmura : «Oui, bientôt, bientôt… Je vous le promets.» – «Ma Mère, ajoutai-je, dites-moi encore si le Bon Dieu ne me demande pas quelque chose [2v°] de plus que mes pauvres petites actions et mes désirs. Est-Il content de moi?» La figure de la Sainte prit une expression incomparablement plus tendre que la première fois qu’elle me parla. Son regard et ses caresses étaient la plus douce des réponses. Cependant elle me dit : «Le Bon Dieu ne demande rien autre chose de vous. Il est content, très content!…» Après m’avoir encore caressée avec plus d’amour que ne l’a jamais fait pour son enfant la plus tendre des mères, je la vis s’éloigner… Mon cœur était dans la joie, mais je me souvins de mes sœurs, et je voulus demander quelques grâces pour elles, hélas !… je m’éveillai !… O Jésus ! l’orage alors ne grondait pas, le ciel était calme et serein… je croyais, je sentais qu’il y a un Ciel et que ce Ciel est peuplé d’âmes qui me chérissent, qui me regardent comme leur enfant… Cette impression reste dans mon cœur, d’autant mieux que la Vble Mère Anne de Jésus m’avait été jusqu’alors absolument indifférente, je ne l’avais jamais invoquée et sa pensée ne me venait à l’esprit qu’en entendant parler d’elle, ce qui […]
[…]Le Seigneur n’est pas le Dieu des morts mais des vivants ! Au temps de Moïse, il n’était pas question de résurrection. La venue de Jésus a transformé la vision de la vie en faisant triompher la force de la Résurrection. Nous venons de fêter les Saints de nos familles qui vivent dans la Lumière de Dieu et avons fait mémoire des défunts. Devant le mystère de la vie et de la mort, notre espérance s’enracine dans la fidélité de Dieu qui ne nous manquera jamais. Comment croire à cette Vie avec Dieu et tous ceux qui nous ont précédés ? Faisons confiance au Christ Ressuscité qui a traversé et vaincu la mort. Il nous a ouvert le chemin. En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » Lc 20, 27-38 Quand Thérèse lit l’Évangile, elle découvre toujours des traces de l’Amour de Jésus. Elle dit dans une de ses lettres : Jésus charmait les âmes faibles par ses divines paroles. Il essayait de les rendre fortes pour le jour de l’épreuve. LT 145 Dans un autre passage, elle rejoint Jésus au soir de sa Passion qui dit à ses Apôtres : «C’est vous qui avez été avec moi dans toutes mes épreuves. » Et elle ajoute : Comme il nous sera doux d’entendre un jour cette parole si douce de notre Jésus : « C’est vous qui êtes demeurées constamment avec moi dans toutes les épreuves que j’ai eues, aussi, je vous ai préparé mon royaume comme le Père me l’a préparé. » Les épreuves de Jésus, quel mystère ! Il a donc des épreuves, Lui aussi ? Oui, Il en a et souvent Il est seul (…) Oui, Jésus nous prépare déjà son royaume comme son Père le lui a préparé. Il nous le prépare en nous laissant dans l’épreuve. LT 165 Le disciple n’est pas au-dessus du maître. Thérèse sait bien que c’est par la Croix que Jésus nous a montré son Amour pour nous délivrer du péché et nous sauver. Il nous invite à prendre le même chemin que Lui. C’est Lui qui nous soutient et nous permet d’avancer. Demandons-Lui de répandre sa Miséricorde dans le cœur de tous les hommes.
[…]Comment faire pour voir Jésus? Zachée veut Le voir… sans être vu. Mais, dans son cœur, quelque chose est en train de changer et lorsque Jésus passe, c’est Lui qui s’invite chez Zachée et lui demande de descendre. En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit: « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » Zachée, debout, s’adressa au Seigneur: « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » Lc 19, 1-10 Ce n’est pas une conduite irréprochable qui attire Jésus. Seul un cœur ouvert et sincère révèle une foi du cœur, une foi d’amour, toute simple. L’essentiel reste la rencontre avec Jésus et ce qu’Il apporte comme nouveauté dans la vie de tous les jours. Monter sur un arbre, c’est la démarche d’un enfant. Zachée se sent tout petit, physiquement et moralement. Jésus n’a-t-Il pas dit : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas . Lequel des deux a désiré le premier cette rencontre ? Jésus, qui connaît le fond du cœur de chacun, a préparé le cœur et le désir de Zachée, avant même que celui-ci y ait pensé. Écoutons, maintenant la méditation de Thérèse : Quelle science Jésus veut nous enseigner ? Il nous dit : « hâtez-vous de descendre. Il faut que je loge aujourd’hui chez vous » Hé quoi ! Jésus nous dit de descendre. Où donc faut-il descendre ? Voilà où nous pouvons descendre afin de pouvoir servir de demeure à Jésus. Être si pauvre que nous n’ayons pas où reposer la tête… Ce que Jésus désire, c’est que nous le recevions dans nos cœurs, sans doute ils sont déjà vides des créatures, mais hélas ! Je sens que le mien n’est pas tout à fait vide de moi et c’est pour cela que Jésus me dit de descendre. LT 137 A l’école de Thérèse, nous avons à chercher ce qui empêche encore Jésus de nous rencontrer. Seuls, nous n’y arriverons pas, mais en demandant l’aide des Saints que nous allons fêter ces jours-ci, nous pourrons y avancer. Jésus, voyant nos efforts, c’est Lui qui descendra jusqu’à nous et nous élèvera jusqu’à Lui. C’est Thérèse qui nous l’enseigne grâce à sa découverte de l’Ascenseur divin. N’ayons pas peur d’être petits !
[…]En 1909 Céline Martin, Soeur Geneviève de la Ste Face, a 40 ans. L’autobiographie de sa sœur Thérèse, l’histoire d’une âme, se répand dans le monde et son procès de béatification va s’ouvrir bientôt. C’est alors que la Prieure du Carmel lui demande d’écrire sa propre autobiographie. Dans ce récit plein de vie et d’humour elle raconte, de sa naissance à sa vie au Carmel, les chemins déroutants par lesquels Jésus la conduite. L’autobiographie inédite de Céline apporte un regard nouveau sur la personnalité de Thérèse. Aux scènes relatées dans Histoire d’une âme, Céline confie d’autres anecdotes sur sa vie au Carmel. Dans cet écrit, sa petite sœur tient une place centrale, tant elle la chérissait et admirait ses vertus, allant jusqu’à voir en elle une figure de sainteté proche de la Sainte Vierge : « Si je n’ai point vu le modèle, j’aime à me persuader que j’ai vu la copie. » Après sa mort, c’est Céline qui plaida sa cause en canonisation en défendant au procès ecclésiastique sa « petite voie » si novatrice : « Ce n’était pas ma sœur que je voulais faire monter sur les autels, mais l’instrument dont le bon Dieu s’était servi pour montrer aux âmes “la voie de l’enfance spirituelle” afin qu’il produise tout l’effet pour lequel il avait été créé. » En promulguant le décret sur l’héroïcité des vertus de Thérèse, le pape Benoît XV saluera cette « voie de la confiance et de l’abandon ». Bonne lecture pour aller de découvertes en découvertes. « Autobiographie de la sœur et novice de la Petite Thérèse. Histoire d’un tison arraché du feu. » Edition du Carmel. 386 pages. 20 Euros
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