De grandes épreuves au sein d’une famille aimante
Thérèse naît le 2 janvier 1873 à Alençon, au sein d’une famille chrétienne. Toute jeune, elle est très vive, et vit une enfance heureuse : « tout me souriait sur la terre ». Mais elle a aussi du caractère, et reconnaîtra : « j’étais loin d’être une petite fille sans défaut ».
A l’âge de 4 ans, Thérèse perd sa maman. Suite à ce drame, elle devient hypersensible. Avec son père et ses 4 sœurs, elle déménage alors à Lisieux, où elle est très entourée par sa famille. Ses sœurs prennent en main la maison et, avec leur père, donnent à Thérèse, une éducation à la fois exigeante et pleine de tendresse.
Quelques années plus tard, Pauline, que Thérèse avait choisie pour seconde maman, entre au Carmel. Thérèse a 8 ans et demi, elle tombe malade : une maladie étrange que les médecins ne savent comment soigner.
Le jour de la Pentecôte, le 13 mai 1883, elle reçoit de la Vierge Marie une grâce de confiance. « Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle, si belle que jamais je n’avais rien vu de si beau, son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu’au fond de l’âme ce fut le ravissant sourire de la Ste Vierge. Alors toutes mes peines s’évanouirent. »
Thérèse est guérie : elle sait que la Vierge Marie, sa Mère du Ciel, ne l’abandonnera jamais.
Toutefois, elle demeure psychologiquement fragile. Comme elle l’écrira elle-même : « j’étais insupportable par ma trop grande sensibilité ». Elle n’arrive pas à sortir « des langes de l’enfance », malgré son grand désir de grandir.
La nuit de Noël 1886, qu’elle appelle la nuit de sa complète conversion, elle vit une expérience spirituelle très forte : le Seigneur lui rend la force d’âme qu’elle avait perdue lors à la mort de sa mère.
« En cette nuit de lumière … je sentis en un mot la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m’oublier pour faire plaisir et depuis lors je fus heureuse ! »
L’année suivante, le 9 avril 1888, après avoir franchi bien des obstacles, elle entre au Carmel. Elle a 15 ans et 5 mois.
9 années au Carmel : « c’est pour toujours, toujours que je suis ici ! … »
Thérèse s’engage avec ferveur dans la vie du Carmel, au travers des différents services qui lui sont confiés. Sa vie quotidienne est faite de fidélité à la prière, au travail, d’attention aux sœurs.
Très joyeuse, elle met tout son amour dans les petits actes de la vie quotidienne.
Thérèse doit affronter aussi de grandes difficultés. Elle est très éprouvée par la maladie de son père, sa prière devient aride…
Pourtant, elle cherche un moyen pour réaliser son désir le plus fort : devenir une grande sainte malgré sa fragilité. C’est dans la méditation de la Parole de Dieu, qu’elle découvre la Voie d’Enfance Spirituelle, une « petite voie toute nouvelle », un chemin de sainteté qui se vit dans l’ordinaire du quotidien. Elle le partagera avec ses sœurs et l’enseignera aux novices.
Ce chemin la conduit, le 9 juin 1895, à s’offrir à l’Amour miséricordieux de Dieu comme la plus belle réponse à lui donner : ouvrir son cœur pour recevoir l’amour de Dieu et le répandre.
Elle trouve enfin sa place dans l’Eglise :
« Ma vocation enfin je l’ai trouvée, ma vocation c’est l’amour. »
L’année suivante, au mois d’avril 1896, elle présente les premiers signes de la tuberculose, et elle entre dans la nuit de la foi. Sa santé va progressivement se dégrader, mais au sein de toutes ces épreuves, sa foi et son espérance et surtout son amour du Seigneur restent intacts.
C’est pourtant au cours de cette dernière année éprouvante au niveau physique et spirituel, qu’elle reçoit la grâce de comprendre en profondeur ce qu’est la charité fraternelle.
Elle meurt le 30 septembre 1897, à 24 ans. Ses derniers mots résument toute sa foi et son audace : « mon Dieu… je vous aime ! ».
En effet, la vie de Ste Thérèse n’est pas remplie d’évènements extraordinaires, bien au contraire ! Elle voulait être une sainte de l’ordinaire, comme la plupart d’entre nous… Consciente de l’Amour fou de Dieu pour elle, si petite et faible, elle se donne toute entière à « Jésus seul ».
En quelques années, Thérèse et sa petite doctrine sont connues dans le monde entier !
Après sa mort, les trois manuscrits que Thérèse avait écrits par obéissance à ses supérieures, sont regroupés sous le titre : Histoire d’une âme, qui se répand très vite dans le monde entier. Thérèse est alors accueillie par des gens de tous milieux, de tous âges, de tous pays, et sa petite voie devient un chemin pour aller vers Dieu, universellement connu.
Les principales dates :
1923, Pie XI la proclame bienheureuse.
1925 : Il la canonise
1927 : Thérèse est proclamée patronne des missions en même temps que St François Xavier, à la demande de nombreux évêques missionnaires.
1997 : Jean-Paul II la proclame docteur de l’Eglise.