Père Gabriel Martin
Le 21 avril 1873, à Chavagnes en Paillers en Vendée, naît Gabriel Martin. Ordonné prêtre en 1896, il est appelé par son évêque à prendre en charge l’œuvre des missionnaires diocésains qui prêchent les missions d’évangélisation dans les paroisses vendéennes.
Un missionnaire
– Missionnaire passionné, il est prêt à témoigner de sa foi jusqu’au don total,
– Pasteur infatigable, il veut convertir les coeurs. En ce début du XXème siècle, encore marqué par le jansénisme, il prêche un Dieu de justice.
En parcourant le diocèse, le P. Martin découvre la « plaine », une région de Vendée déchristianisée. Il est saisi par le mode de vie de ces gens qui s’intéressent si peu à Dieu !… Il sent en lui la pitié qui a saisi Jésus lui-même « devant les foules sans berger … ». Blessé par cet amour de Dieu méconnu, il restera toute sa vie un pasteur passionné par l’annonce de l’Evangile.
En 1908, il découvre la vie d’une carmélite : « Thérèse Martin »…
Ste Thérèse … sa sœur du ciel
Le Père Martin « rencontre » Sr Thérèse de l’Enfant-Jésus à travers ses écrits. C’est un véritable retournement ! Lisez l’histoire de cette rencontre en cliquant ici
Sa vie spirituelle et apostolique en est profondément transformée : il découvre un visage de Dieu qui n’est pas celui d’un justicier mais d’un Père dont le cœur est rempli de tendresse, d’amour et de pardon pour tous les hommes.
Dès lors, sa relation avec Sr Thérèse va s’approfondir et devenir de plus en plus « fraternelle ». Plus tard, il sera appelé à Lisieux pour prêcher en son honneur lors de sa béatification en 1923 et sa canonisation en 1925.
Il va écrire de nombreux ouvrages à son sujet dont « La petite voie d’Enfance spirituelle » et « Pour aimer le Bon Dieu comme Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. »
Son ardeur missionnaire a désormais changé d’orientation : comment permettre à ceux qui ne le savent pas, de recevoir cette même grâce : découvrir que Dieu n’est qu’Amour et Miséricorde… Quels moyens prendre … ? .
Un fondateur
Pour cette vaste mission d’évangélisation, le P. Martin fonde dès 1921, la Société des Missionnaires de la Plaine et de Sainte Thérèse : une Congrégation de religieux, frères et prêtres diocésains reconnue par l’Eglise en 1928.
Très vite, il prend conscience qu’il ne suffit pas de prêcher des missions pour convertir les coeurs. Il forme alors le projet de fonder une Congrégation de religieuses qui participeront avec les prêtres des paroisses, à la rechristianisation de cette région.
Quand en 1919, il rencontre Béatrix Douillard qui cherche sa vocation, il pressent qu’elle va contribuer à la réalisation de son désir de fondation :
« Ayant décrit sur les pages d’un livre la Petite voie d’Enfance Spirituelle, il m’est venu le très ardent désir de l’écrire mieux encore, en traits vivants, dans des âmes qui s’entraîneraient à la pratiquer, s’offriraient à l’Amour Miséricordieux et aideraient Sainte Thérèse à réaliser sa promesse de ’passer son ciel à faire du bien sur la terre’ et ‘d’aider les prêtres, les missionnaires, toute l’Eglise’.
En 1924, Béatrix est suivie par Marguerite et bientôt par d’autres compagnes. Ensemble, elles ont l’audace de risquer leur avenir et deviennent « pierres de fondation» dans cette grande aventure qui commence, inspirée par Ste Thérèse.
En 1947, le Père Gabriel Martin fonde à l’Abbaye de Bassac en Charente : la Congrégation des Frères Missionnaires de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus.
La Fraternité Missionnaire de la Plaine est née dans la ligne du charisme des Pères Missionnaires de la Plaine est une association reconnue en 2017.