L’amour d’une femme.
Jésus reconnaît les personnes à l’amour qu’elles ont dans le cœur. Seul l’Esprit de Dieu peut façonner quelqu’ un de l’intérieur, si cette personne a le désir de se laisser transformer pour être davantage ajusté au Seigneur.
…Survint une femme de la ville qui était pécheresse ; elle avait appris que Jésus était à table dans la maison du pharisien. Apportant un flacon de parfum en albâtre elle se place par derrière, tout en pleurs, aux pieds de Jésus…
En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. » Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »
Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »
Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources. Lc 7,36-50
L’histoire de cette femme a beaucoup touché le cœur de Ste Thérèse. Elle estime qu’elle a reçu de Jésus, des privilèges plus grands encore que cette audacieuse amoureuse…
Je reconnais que sans Lui, j’aurais pu tomber aussi bas que Sainte Madeleine et la profonde parole de Notre-Seigneur à Simon retentit avec une grande douceur dans mon âme… Je le sais : «celui à qui on remet moins, aime moins» mais je sais aussi que Jésus m’a plus remis qu’à Ste Madeleine, puisqu’il m’a remis d’avance, m’empêchant de tomber… Il n’a pas attendu que je l’aime beaucoup comme Ste Madeleine, mais il a voulu que JE SACHE comment il m’avait aimée d’un amour d’ineffable prévoyance, afin que maintenant je l’aime à la folie !… J’ai entendu dire qu’il ne s’était pas rencontré une âme pure aimant davantage qu’une âme repentante, ah ! que je voudrais faire mentir cette parole !…
Ms A,38v°
…Je répète, remplie de confiance, l’humble prière du publicain, mais surtout j’imite la conduite de Madeleine, son étonnante ou plutôt son amoureuse audace qui charme le cœur de Jésus, séduit le mien. Oui je le sens quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre j’irais le cœur brisé de repentir me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui.
Ms C.36v°
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