Prenez et mangez, ceci est mon Corps, prenez et buvez, ceci est mon Sang! Vous ferez cela en mémoire de moi…
Dès les premiers siècles, les disciples ont obéi à cette étrange consigne donnée par Jésus et se sont rassemblés pour partager le Pain et donc faire Eucharistie.
Dans ce sacrement, Jésus nous laisse le mémorial de sa Passion. Il se livre tout entier. Par Amour, Il remet sa vie entre les mains de son Père. Et en célébrant ce repas avec ses disciples, il les fait entrer dans son action de grâce à son père.
Aujourd’hui encore à chaque Eucharistie, il nous entraîne dans ce mouvement qui nous introduit dans la vie de Dieu lui-même.
Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. » Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu.»
Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. Mc 14,12-16.22-26
Ste Thérèse a bien compris ce que nous vivons dans ce mystère de l’Eucharistie. Dans son manuscrit B, elle se compare à un faible petit oiseau, et elle chante son amour fou envers Jésus, qui l’attire à Lui. L’Aigle Divin la nourrit de sa vie divine, de son Corps et de son Sang donnés dans le pain et le vin de chaque Eucharistie, mémorial de la Pâque.
O Verbe Divin, c’est toi l’Aigle adoré que j’aime et qui m’attires ! C’est toi qui t’élançant vers la terre d’exil as voulu souffrir et mourir afin d’attirer les âmes jusqu’au sein de l’Éternel Foyer de la Trinité Bienheureuse, c’est toi qui remontant vers l’inaccessible Lumière qui sera désormais ton séjour, c’est toi qui restes encore dans la vallée des larmes, caché sous l’apparence d’une blanche hostie…
Aigle Éternel, tu veux me nourrir de ta divine substance, moi, pauvre petit être, qui rentrerais dans le néant si ton divin regard ne me donnait la vie à chaque instant…
O Jésus ! laisse-moi dans l’excès de ma reconnaissance, laisse-moi te dire que ton amour va jusqu’à la folie… Comment veux-tu devant cette Folie, que mon cœur ne s’élance pas vers toi ? Comment ma confiance aurait-elle des bornes ?… Ms B, 5 v°
Dans une de ses poésies, elle chante encore que l’Eucharistie nous permet d’entrer dans la vraie Vie, dans la Vie même de Dieu, en nous transformant en Lui :
Mon Ciel, il est caché dans la petite Hostie
Où Jésus, mon Époux, se voile par amour
A ce Foyer Divin je vais puiser la vie
Et là mon Doux Sauveur m’écoute nuit et jour
«Oh! quel heureux instant lorsque dans ta tendresse»
«Tu viens, mon Bien-Aimé, me transformer en toi»
«Cette union d’amour, cette ineffable ivresse»
Voilà mon Ciel à moi !… PN 32
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