A nous de préparer la terre !
L’évangile de ce dimanche pourrait nous laisser aller à une certaine paresse… il n’en est rien ! Pour que la semence puisse prendre racine, elle doit tomber dans la bonne terre. Là se trouve notre responsabilité pour que puissent fructifier les dons que le Seigneur nous fait. Alors le règne de Dieu pourra advenir par chacun de nous.
Ce fruit qui en jaillira, nous ne le connaissons pas, c’est le Seigneur qui sème. Aussi dans la confiance, laissons le Seigneur être maître de ce qui arrivera, mais pour cela Il a besoin de notre totale confiance…
Méditons donc ensemble l’évangile de ce dimanche :
Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier. Mc 4,26-34
Thérèse reconnaît que Dieu a semé l’amour dans son cœur et l’a fait grandir. Elle n’a pas fait elle-même ses propres projets, elle s’est rendue disponible aux projets de Dieu. C’est la seule condition pour que la petite graine de moutarde puisse devenir un grand arbre ! Mais c’est une condition décisive, quel que soit le chemin de vie que nous ayons choisi. Là est le chemin de la sainteté, là est le chemin du Royaume de Dieu, pour tous les hommes. Aussi Thérèse prie le Seigneur qu’il en soit ainsi pour tous ceux qu’elle aime…
Demandons au Seigneur la grâce de s’en remettre totalement à son Amour, et peut-être pouvons-nous faire notre, la prière de Thérèse…
Vous le savez, ô mon Dieu, je n’ai jamais désiré que vous aimer, je n’ambitionne pas d’autre gloire. Votre amour m’a prévenue dès mon enfance, il a grandi avec moi, et maintenant c’est un abîme dont je ne puis sonder la profondeur. L’amour attire l’amour, aussi, mon Jésus, le mien s’élance vers vous, il voudrait combler l’abîme qui l’attire, mais hélas ! ce n’est pas même une goutte de rosée perdue dans l’océan !…
Pour vous aimer comme vous m’aimez, il me faut emprunter votre propre amour, alors seulement je trouve le repos. O mon Jésus, c’est peut-être une illusion, mais il me semble que vous ne pouvez combler une âme de plus d’amour que vous n’en avez comblé la mienne ; c’est pour cela que j’ose vous demander d’aimer ceux que vous m’avez donnés comme vous m’avez aimée moi-même. Ms C 35 r°
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