Vous avez dit « tentations » ?
Il est bien malin le tentateur… à l’affût de nos faiblesses, guettant sans relâche la moindre occasion de nous détourner de Celui qui est le Chemin, la Vérité, la Vie.
Alors, luttons avec les armes de Thérèse et vivons d’Amour !
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Le tentateur s’approcha et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains.» Mais Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
Alors le démon l’emmène à la ville sainte, à Jérusalem, le place au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Le démon l’emmène encore sur une très haute montagne et lui fait voir tous les royaumes du monde avec leur gloire. Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes pour m’adorer. » Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c’est lui seul que tu adoreras. »
Alors le démon le quitte. Voici que des anges s’approchèrent de lui, et ils le servaient.
Mt 4, 1-11
« En cette nuit lumineuse qui éclaire les délices de la Trinité Sainte, Jésus, le doux Enfant d’une heure, changea la nuit de mon âme en torrents de lumière. En cette nuit où Il se fit faible et souffrant pour mon amour, Il me rendit forte et courageuse, Il me revêtit de ses armes et depuis cette nuit bénie je ne fus vaincue en aucun combat, mais au contraire je marchai de victoires en victoires et commençai pour ainsi dire » une course de géant ! En un instant l’ouvrage que je n’avais pu faire en dix ans, Jésus le fit se contentant de ma bonne volonté qui jamais ne me fit défaut. » Ms A, 44v-45r
Au cœur des épreuves, Thérèse ne se contente pas de souffrir, elle regarde vers Jésus, Celui qui est pour elle, le chemin de la Vie. Il lui indique comment mener le combat.
« Ma Mère bien-aimée, je vous l’ai dit, mon dernier moyen de ne pas être vaincue dans les combats, c’est la désertion, ce moyen, je l’employais déjà pendant mon noviciat, il m’a toujours parfaitement réussi … Ce n’était pas là de la bravoure, n’est-ce pas, Mère chérie, mais je crois cependant qu’il vaut mieux ne pas s’exposer au combat lorsque la défaite est certaine ? » Ms C, 14v-15r
A la fin de sa vie, Thérèse partage le combat des incroyants. Elle se sent invitée à « s’asseoir à la table des pécheurs ». Elle ne se dérobe pas à cette nouvelle épreuve de la foi.
« Aux jours si joyeux du temps pascal, Jésus m’a fait sentir qu’il y a véritablement des âmes qui n’ont pas la foi, qui par l’abus des grâces perdent ce précieux trésor, source des seules joies pures et véritables. Il permit que mon âme fut envahie par les plus épaisses ténèbres et que la pensée du Ciel si douce pour moi ne soit plus qu’un sujet de combat et de tourment… Cette épreuve ne devait pas durer quelques jours, quelques semaines, elle devait ne s’éteindre qu’à l’heure marquée par le Bon Dieu et… cette heure n’est pas encore venue… » Ms C, 5v
« Ah ! que Jésus me pardonne si je Lui ai fait de la peine, mais Il sait bien que tout en n’ayant pas la jouissance de la Foi, je tâche au moins d’en faire les œuvres. Je crois avoir fait plus d’actes de foi depuis un an que pendant toute ma vie. A chaque nouvelle occasion de combat, lorsque mon ennemi vient me provoquer, je me conduis en brave, sachant que c’est une lâcheté de se battre en duel, je tourne le dos à mon adversaire sans daigner le regarder en face ; mais je cours vers mon Jésus, je Lui dis être prête à verser jusqu’à la dernière goutte de mon sang pour confesser qu’il y a un Ciel. » Ms C, 7r
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