Les Jeux Olympiques et Para-Olympiques d’hiver de Sotchi viennent de s’achever.
Comme baptisée, Sœur Oblate de Ste Thérèse, quel regard porter sur cette compétition de haut niveau ?


La compétition ?
 C’est une manière d’honorer un don reçu de Dieu. Cela apprend à rester humble dans la victoire, à respecter des règles… Elle est bonne et porteuse d’espérance.

Derrière cela il y a aussi la notion de corps. Dans notre société où l’on évalue les jeunes, le plus souvent,  sur leurs performances intellectuelles, le sport rappelle l’importance du corps et soulève des questions anthropologiques : est-ce que je le reçois comme un don de Dieu ? Bien sûr, on connaît aussi les excès de la compétition, mais cela reste une réalité marginale.

                Certains sports de glisse peuvent paraître extrêmes, dangereux. N’est-ce pas une recherche de démesure ?

Goûter des sensations, c’est recevoir les bienfaits de la Skicréation qui a permis par exemple, que les pentes existent !  L’intelligence humaine a mis des planches de glisse sous les pieds de certains : cultiver ce talent  c’est habiter la création pour une joie saine.

Le sport apprend aussi à faire confiance à son équipe, à son matériel, à soi-même. Quant au risque physique ? Chez ses sportifs, il est calculé, pris en compte depuis des années, à l’entraînement.

               Flamme Olympique Thomas Bach président du comité Olympique international, a invité le monde à respecter la « trêve olympique » Et l’on connaît la suite …
La trêve olympique » est une belle notion. Elle promeut la paix entre les hommes. Parce que le corps est le dénominateur commun entre les cultures, le sport est « un langage de l’humanité ».
Avez-vous entendu les sportifs parler du « village olympique » dans lequel ils se retrouvent entre les compétitions ? Leur engouement prouve qu’il existe un esprit de communion qui dépasse les frontières.  Leur vie « au village » restera marquée comme une empreinte… Un appel pour chacun… à la Paix, la fraternité,  la réconciliation… une espérance gravée en leurs cœurs…

Ils sont repartis différents, avec ou sans médaille… Ils ont rencontrés des frères, se sont battus pour réaliser le meilleur d’eux-mêmes. Ils ont vécus la fraternité sans frontière… Le logo Rio 2016 nous le dit en image…
Oui, dans le sport on peut trouver un lien avec les vertus chrétiennes de persévérance, de fidélité. Chez les sportifs de haut niveau il y a aussi une notion de sacrifice, à travers la discipline qu’ils s’imposent eux-mêmes…


Et moi, et nous,  est-ce qu’on investit autant d’énergie à la suite du Christ ?

Ecoutons la Parole de Dieu qui nous est adressée  :

«  Vous savez bien que, dans les courses du stade, tous les coureurs prennent le départ, mais un seul gagne le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes, à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour gagner une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas. »   1Co 9, 24-25

Ensemble, avec sa grâce,  poursuivons notre route jusqu’à Pâques, 
                                                                            puisque par le Christ  nous avons été saisis …