« Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit »
Telle est la devise des chrétiens, celle qui guide leur vie, leurs actions, leurs prières. N’ayons pas peur d’entrer dans l’intimité de la Trinité, Père, Fils et Esprit. Ils nous feront connaître et vivre selon la vérité des fils de Dieu. Ils nous feront agir comme eux dans une incessante réciprocité de vie et d’amour.
Laissons leur vie d’amour circuler dans notre cœur et dans toutes nos rencontres.
Au milieu des difficultés de sa vie de carmélite, Thérèse se retourne vers la Trinité qui habite son cœur. Elle se laisse regarder par Elle, et peu à peu les « bruits » qui l’agitent font place à la Parole de Dieu. Avec Thérèse, livrons notre âme à « notre grand Dieu »…
Souvent […] le vaste champ des écritures qui tant de fois s’est ouvert devant nous pour répandre en notre faveur ses riches trésors, ce vaste champ nous semble être un désert aride et sans eau… Nous ne savons même plus où nous sommes, au lieu de la paix, de la lumière nous ne trouvons que le trouble ou du moins les ténèbres…[…] l’épreuve doit nous purifier comme l’or dans le creuset, nous nous croyons parfois abandonnées, hélas ! les vains bruits qui nous affligent sont-ils en nous ou en dehors de nous ? nous ne savons… mais Jésus le sait bien, Il voit notre tristesse et soudain sa douce voix se fait entendre […]. Quel appel que celui de notre Epoux !… Eh quoi ! nous n’osions plus même nous regarder tant nous pensions être sans éclat et sans parure et Jésus nous appelle, Il veut nous considérer à loisir, mais Il n’est pas seul, avec Lui les deux autres personnes de la Sainte Trinité viennent prendre possession de notre âme…
Jésus l’avait promis autrefois quand il était près de remonter vers son Père et notre Père ; Il disait avec une ineffable tendresse : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon Père l’aimera et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure. » […] Quel bonheur de penser que le Bon Dieu, la Trinité tout entière nous regarde qu’elle est en nous et se plaît à nous considérer.
Mais que veut-Elle voir dans notre cœur ? sinon « des chœurs de musique dans un camp d’armée ? » (Cant. 8,1) […] Lui-même est le Musicien Divin qui se charge du concert… Ah ! si nous entendions cette ineffable harmonie, si une seule vibration parvenait à nos oreilles !… « Nous ne savons rien demander comme il faut mais c’est l’Esprit qui demande en nous avec des gémissements qui ne se peuvent exprimer » (St Paul). Nous n’avons donc qu’à livrer notre âme, à l’abandonner à notre grand Dieu. LT 165
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