« Vous êtes tous attendus à la Maison du Père ! »
Jésus, quelle invitation nous fais-tu là ? Nous voulons bien y répondre, mais… où est-elle cette Maison ? Quel en est le chemin ? Indique-le-nous ! A nos interrogations, tu réponds :
«Je suis le Chemin : sorti du sein de Dieu, je suis venu chez vous pour vous apprendre à vivre en enfants de Dieu et à accomplir les œuvres du Père … »
«Je suis la Vérité : celle de Dieu notre Père qui « n’est qu’Amour et Miséricorde ». Il vous aime et vous attire à Lui pour vous donner tout son Amour ! »
«Je suis la Vie, Vie qui vous est donnée à votre naissance et en abondance par le Baptême, l’Eucharistie et les autres sacrements…»
Oserons-nous « sortir » de notre maison pour partir avec Toi, Jésus ? Et pour tracer avec Toi des chemins de vérité et de vie qui nous conduiront à la Maison du Père ?
Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père’ ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père » Jn 14, 1-12
Thérèse sait que notre véritable « maison de famille », c’est celle de Dieu-Trinité. Jésus nous y attend. Comme Thérèse, attendons l’heure avec patience… Déjà, vivons le moment présent dans le désir de le rejoindre…
En 1889, alors que toute la famille est dans une grande souffrance due à la maladie de M. Martin, Thérèse écrit à Céline :
Céline chérie, un jour nous irons au Ciel, pour toujours, alors il n’y aura plus de jour ni de nuit comme sur cette terre… Oh ! quelle joie, marchons en paix en regardant le Ciel, l’unique but de nos travaux. L’heure du repos approche. LT 90
Et après la mort de leur père chéri, Thérèse écrit à Léonie :
Oh! qu’il est doux de penser que nous voguons vers l’éternel rivage !…
Chère petite Sœur, ne trouves-tu pas comme moi que le départ de notre Père chéri nous a rapprochées des Cieux ? Plus de la moitié de la famille jouit maintenant de la vue de Dieu et les cinq exilées de la terre ne tarderont pas à s’envoler vers leur Patrie. Cette pensée de la brièveté de la vie me donne du courage, elle m’aide à supporter les fatigues du chemin. Qu’importe (dit l’Imitation) un peu de travail sur la terre… nous passons et n’avons point ici de demeure permanente ! Jésus est allé devant afin de nous préparer une place en la maison de son Père et puis Il viendra et Il nous prendra avec Lui afin que là où Il est nous y soyons aussi…
Attendons, souffrons en paix, l’heure du repos approche, les légères tribulations de cette vie d’un moment produisent en nous un poids éternel de gloire… L.T. 173
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