Au moment de célébrer le Centenaire de la béatification de Ste Thérèse (29 avril), il est bon de nous rappeler du rôle important qu’a joué le Père Gabriel Martin durant les festivités à Lisieux du 28 au 30 Mai 1923.

« Oblates de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, soyez très fidèles, toujours, à votre Sainte Patronne, c’est-à-dire à son esprit, à son culte, à ses méthodes de sanctification et d’apostolat.
Car je vous l’ai dit cent fois, c’est là votre grâce propre et la raison même de votre existence. Ne l’oubliez jamais. » P. Martin, Testament spirituel.

En feuilletant l’album qui retrace les étapes de la Béatification, nous avons sélectionné quelques extraits des 3 jours de conférences qu’il a données avec la flamme que nous lui connaissons.

Ils sont l’occasion aujourd’hui, de nous rappeler notre « raison d’être », de nous laisser interpeler dans notre « fidélité », dans notre responsabilité de Sœur Oblate de Ste Thérèse, et pourquoi pas, d’éclairer un temps de relecture personnelle de notre vie religieuse thérésienne.

Le P. Martin nous l’a dit cent fois. Ne l’oublions pas !

« La main du Seigneur a fait merveilles, la main du Seigneur m’a exaltée. »
P.
Martin: « Thérèse a été l’objet des prédilections de Dieu, prédilections motivées par sa toute simple et ravissante humilité !
Désirant par elle, faire pleuvoir une pluie de roses, Dieu a commencé par la fixer, j’allais dire par la planter, comme un rosier d’amour dans les profondeurs de son cœur adorable. Et les grâces que maintenant la chère Bienheureuse répand à profusion sur le monde, avant de s’épanouir entre ses mains, ont germé dans le sein de la divine miséricorde.

Ce sont avant tout, des fleurs d’éternel amour, un amour qui descend et qui remonte, qui va du cœur de Dieu au cœur de Thérèse, et qui de là, retourne à Dieu pour se répandre en pluie de grâces sur le monde. »

« Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à Moi !
P. Martin: « Voici la réponse pleine d’amour apportée par la Bienheureuse Thérèse aux prédilections divines : ‘Sa Petite Voie d’humilité, de confiance et d’abandon !’

L’humble Thérèse a cru en Jésus. Elle a cru non seulement à sa puissance, mais à son amour.

Dans la simplicité de sa foi confiante dans le Fils, elle a demandé au Père et au Fils, de se glorifier en elle, leur petit enfant. Et ainsi que le Père donne tout pouvoir au Fils, ainsi gagné par l’amour de sa petite enfant, il lui a donné un extrême pouvoir sur son cœur. En réalité, les merveilles dont nous sommes témoins ne sont pas autre chose que la toute-puissance divine mise à la disposition d’un enfant.

On reste stupéfait en voyant que Dieu, dans sa bonté, peut remettre tant de puissance aux mains d’une faible créature, aux mains d’un enfant !  Et si là, était le secret du prodige ?

La Bienheureuse n’a été, n’a voulu être toute sa vie durant, qu’une petite enfant aimante, rien d’autre !C’est son cœur d’enfant qui lui a fait concevoir des espérances dont l’immensité touche à l’infini.
C’est son titre d’enfant qui lui a donné l’audace d’en demander la réalisation.
C’est son amour d’enfant qui la rendue maitresse du cœur du bon Dieu et de sa puissance. »

« Si quelqu’un croit en Moi, ce que je fais, il le fera, et d’autres choses plus grandes encore, parce que je vais à mon Père, et que tout ce que vous lui demanderez en mon nom, je le ferai pour que le Père soit glorifié dans le Fils. »
P. Martin: « La réponse de la Bienheureuse Thérèse : ‘Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre. Je ferai tomber une pluie de roses !’

Semer des roses, c’est son occupation, son céleste ‘métier’ dans le Paradis !

« Je descendrai ! »
P. Martin: « Elle a promis de descendre, et fidèle à sa promesse, elle descend en effet, et aucun milieu ne la rebute. Elle va dire : ‘l’amour, l’immense amour de Dieu qui est mon partage, sera si vous le voulez, le vôtre !’. Pour arriver à leur esprit, elle prend d’ordinaire le chemin de leur cœur. Elle se fait aimer afin de se faire plus facilement croire. »

Et se tournant vers l’image de Thérèse qui rayonne en arrière du Maître autel, il s’écrit :

« Petite reine de Lisieux, descendez, descendez, dans votre cité !
Allez vers son peuple impatient de vous acclamer…
Allez effeuiller vos roses… Il y a là-bas des malades à guérir, des cœurs souffrants à consoler,
des blessures à panser, des âmes à convertir ! 
Oui ! descendez ! descendez… ou plutôt, abaissez-vous et descendez jusqu’à notre faiblesse !
Entrez en passant, dans chacun de nos cœurs et déposez-y la grâce des grâces, un ardent amour pour Dieu, pareil au vôtre ! Remettez la paix dans l’univers entier ! Semez partout les roses du saint amour pour que tous les hommes comprennent que hors de cet amour, il n’est ni bonheur, ni vraie paix durable ! »

« Je suis venue apporter le feu sur la terre, et je n’ai de plus grand désir que de le voir s’embraser !        
P. Martin: « La mission de la bienheureuse Thérèse, c’est la mise en œuvre, l’une des plus admirables que l’on n’ait jamais vues de la Parole de notre Seigneur.

La Bienheureuse Thérèse a pour mission d’enflammer les cœurs du divin amour.

‘Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre’…  Comme Jésus a passé sa vie d’ici-bas : ‘à faire du bien’, le même bien ! et par toute la terre, à n’en pas douter ! non seulement durant sa courte vie, mais jusqu’à la fin des siècles, sous toutes les latitudes. Venir en aide aux missionnaires est pour elle, comme une mission spéciale au sein de sa grande mission d’amour. Mais en vérité, c’est à l’Eglise tout entière qu’elle étend ses bienfaits. »

 

Avec les foules d’hier et celles d’aujourd’hui rassemblées à Lisieux en ces jours, nous rendons grâce au Seigneur et par l’intercession de Ste Thérèse, nous lui confions la mission de notre Congrégation et de tous ceux qui désirent avec elle, faire du bien sur la terre !