La folie de l’Amour!

Aujourd’hui, Jésus semble choquer ceux qui l’entourent. Même ses proches ne le comprennent pas… Osons nous glisser parmi eux et écouter attentivement ce que Jésus nous enseigne.

En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger. Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. » Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »
Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir. Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison. Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. » Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »
Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. » Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? » Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »Mc 3,20-35

La logique de Dieu n’est pas celle du monde. Il est bon, il est normal et même nécessaire qu’elle vienne nous bousculer. Si facilement et si souvent nous nous faisons un Dieu à notre mesure, qui correspond à l’image que nous nous faisons de Lui. Thérèse en était bien consciente:

«Vivre d’Amour, quelle étrange folie!»
Me dit le monde, «Ah! cessez de chanter,
Ne perdez pas vos parfums, votre vie,
Utilement sachez les employer!…»
T’aimer, Jésus, quelle perte féconde !…
Tous mes parfums sont à toi sans retour,
Je veux chanter en sortant de ce monde :
«Je meurs d’Amour!» PN17

Lorsque la Parole de Dieu nous bouscule, il est bon de repartir de l’essentiel: Dieu est Amour! Là se trouve toujours une clé de lecture inébranlable: Dieu n’est qu’Amour!
Ainsi Thérèse peut relire ce passage de l’Écriture:

20. Un jour que les pécheurs écoutent la doctrine
De Celui qui voudrait au Ciel les recevoir
Je te trouve avec eux, Marie, sur la colline
Quelqu’un dit à Jésus que tu voudrais le voir,
Alors, ton Divin Fils devant la foule entière
De son amour pour nous montre l’immensité
Il dit : «Quel est mon frère et ma sœur et ma Mère,»
«Si ce n’est celui-là qui fait ma volonté?»

21. O Vierge Immaculée, des mères la plus tendre
En écoutant Jésus, tu ne t’attristes pas
Mais tu te réjouis qu’Il nous fasse comprendre
Que notre âme devient sa famille ici-bas
Oui tu te réjouis qu’Il nous donne sa vie,
Les trésors infinis de sa divinité !…
Comment ne pas t’aimer, ô ma Mère chérie
En voyant tant d’amour et tant d’humilité ? PN 54

Jésus ne rejette pas sa propre famille, mais il saisit cette occasion pour offrir à tout homme de devenir sa famille. Thérèse aime à rappeler ces paroles de Jésus:

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure.» Jn 14,23

Ce que Jésus nous demande, c’est de garder sa Parole, c’est de faire sa volonté:

Ma joie, c’est la Volonté Sainte
De Jésus mon unique amour
Ainsi je vis sans nulle crainte
J’aime autant la nuit que le jour. PN 54