Comment aimons-nous : en volume ou en plénitude ?
Jésus voit et souligne la valeur du geste le plus humble qui passe inaperçu aux yeux de tous. Il donne en exemple cette femme venant au temple porter son obole.
« Avec Dieu, elle ne veut pas faire « moitié-moitié » : elle se prive de tout. Dans sa pauvreté, elle a compris qu’avoir Dieu c’est comme tout avoir ; elle se sent totalement aimée par Lui et l’aime alors, à son tour, totalement. » Pape François
Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie. Jésus appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » Mc 12, 38-44
La consolation dont nous avons besoin, au milieu des événements tumultueux de la vie, est vraiment la présence de Dieu dans notre cœur. Parce que sa présence en nous est la source de la véritable consolation, qui demeure, qui libère du mal, porte la paix et fait croître la joie. Pour cela, si nous voulons vivre comme des personnes consolées, il faut faire une place au Seigneur dans notre vie…
Mais Dieu ne nous console pas seulement dans le cœur. Dans l’Église on trouve la consolation, elle est la maison de la consolation : là Dieu désire consoler.
Mais il y a une condition de fond pour recevoir la consolation de Dieu : devenir petits comme des enfants (Mt 18, 4), être : « comme un petit enfant contre sa mère » (Ps 130, 2). Pour accueillir l’amour de Dieu cette petitesse de cœur est nécessaire : seuls des petits, en effet, peuvent être tenus dans les bras de la maman.
Celui qui se fait petit comme un enfant – nous dit Jésus – « est le plus grand dans le royaume des Cieux » (Mt 18, 4). La véritable grandeur de l’homme consiste dans le fait de se faire petit devant Dieu. Parce que Dieu ne se connaît pas par des pensées élevées et beaucoup d’étude, mais par la petitesse d’un cœur humble et confiant. Pour être grands devant le Très-Haut, il ne faut pas accumuler honneurs et prestiges, biens et succès terrestres, mais [il faut] se vider de soi-même. «
Et si nous demandions la grâce d’un cœur pauvre, mais riche d’une heureuse et gratuite générosité à l’exemple de Ste Thérèse qui elle aussi, a toujours trouvé sa consolation en Dieu seul .
Laissons le Pape François reprendre ce que Thérèse expérimente pour illustrer son propos :
Je voudrais résumer ces pensées avec quelques paroles de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Elle nous indique sa “petite voie” vers Dieu, «l’abandon du petit enfant qui s’endort sans crainte dans les bras de son Père», parce que «Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l’abandon et la reconnaissance» MsB,1. Malheureusement, cependant – écrivait-elle alors, mais c’est aussi vrai aujourd’hui –, Dieu trouve «peu de cœurs qui se livrent à lui sans réserve, qui comprennent toute la tendresse de son Amour infini» (ibid.). La jeune sainte et Docteur de l’Église, au contraire, était experte dans la «science de l’Amour» (ibid.) et elle nous enseigne que «la charité parfaite consiste à supporter les défauts des autres, à ne point s’étonner de leurs faiblesses, à s’édifier des plus petits actes de vertu qu’on leur voit pratiquer»; elle nous rappelle aussi que «la charité ne doit point rester enfermée dans le fond du cœur» Ms C, 12.
Demandons les uns pour les autres, la grâce d’un cœur simple, qui croit et vit dans la force humble de l’amour ; demandons de vivre avec une confiance sereine et totale en la miséricorde de Dieu.
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