Infatigable !

Sans se lasser, le Seigneur recherche ses enfants égarés pour leur redonner son Amour. Il ne se fatigue jamais de nous pardonner. Comment peut-on abandonner 99 brebis pour courir après une seule qui s’est échappée ?

Le pape François nous dit « qu’aujourd’hui, c’est 99 brebis qu’il faut aller chercher jusqu’aux périphéries pour leur annoncer gratuitement la révolution de l’Evangile, bouleversement qui, par Jésus-Christ doit changer le cœur de l’homme. »

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était  perdue !’ Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se  convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !’ Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. Lc 15, 1 -10

Ste Thérèse commentant cet Évangile, s’exprime ainsi :Therese_et_Pranzini

Jésus, je vois aussi des âmes plus nombreuses encore qui s’éloignent de toi… Au lieu de rester en paix sous ta houlette, ô Divin Pasteur, ces pauvres brebis s’égareront dans les épines… mais, l’épreuve les rapprochera de Toi, elles se souviendront que le Fils de Dieu n’est pas venu appeler les justes mais les pécheurs, et que la joie est plus grande au Ciel pour un pécheur qui fait pénitence que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de pénitence. RP 2

Et elle ajoute :

Oh ! merveille de la Miséricorde divine qui se cache aux savants et aux sages pour se révéler aux petits,  aux brebis errantes et infidèles.  RP 6

Dans la Poésie 24, elle chante :

Rappelle-toi de la fête des Anges
Rappelle-toi  de l’harmonie des Cieux
Et de la joie des sublimes phalanges
Lorsqu’un pécheur vers Toi lève les yeux.
Ah ! je veux augmenter cette grande allégresse
Jésus, pour les pécheurs, je veux prier sans cesse
Que je vins au Carmel
Pour peupler ton beau Ciel
Rappelle-Toi !   PN 24,16

Dans la 2ème partie de son Évangile, Luc nous montre la souffrance d’un père qui voit partir son plus jeune enfant, emportant l’héritage qu’il aurait eu après le décès de son père. Que va-t-il en faire ? Aime-t-il vraiment son père ?

Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : ‘Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.’ Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : ‘Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.’ Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.’ Mais le père dit à ses serviteurs : ‘Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.’ Et ils commencèrent à festoyer.Fils_prodigue
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : ‘Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.’ Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : ‘Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !’ Le père répondit : ‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé! Lc 15,11-32

Le père aime son fils et accepte de le laisser partir, non sans un grand serrement de cœur. L’épreuve de la faim viendra faire réfléchir le fils et son tourment lui fera découvrir son péché. Il comprend qu’il a blessé le cœur  de son père et il veut revenir vers lui, non comme un fils, mais comme un serviteur.

De son côté, le père croit en la conscience de son fils, et va chaque jour guetter un éventuel retour, jusqu’au jour où il l’aperçoit et fut saisi de pitié, courant au-devant de lui, le couvrant de baisers, lui donnant les plus beaux vêtements et préparant un festin en son honneur ; ce qui révolte le fils aîné, lui qui n’a jamais abandonné son père, mais qui est rongé de jalousie. Lui, n’avait pas découvert l’amour du père.

Ce qui fait dire à Thérèse :

Oui, je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais, le cœur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui . Ms C 36 v°

Pour ceux qui l’aiment et qui reviennent après chaque indélicatesse Lui demander pardon en se jetant dans ses bras, Jésus tressaille de joie. LT 261.

« N’aie pas peur de demander pardon à Dieu ! Il est pure Miséricorde ! » nous dit le pape François.