Choisir de croire.
Croire en quoi ? Croire en qui ? Quand survient une tempête qui nous déstabilise, nous fait perdre pieds jusqu’à penser que tout est perdu, qu’il n’y a pas d’issue, le doute s’installe et nous risquons d’oublier ou pire encore, de refuser d’appeler Jésus. Pourtant, Lui ne nous perd pas de vue, la main tendue vers nous. 
Dans ces moments éprouvants, comme Pierre et les disciples, croyons-nous en la capacité de Jésus de nous sauver au coeur même des épreuves?

Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » Mt 14, 22-33

Thérèse désire entrer au carmel pour Noël 1887, date anniversaire de ce qu’elle appelle la grâce de sa conversion. A son attente teintée d’impatience,  Jésus répond autrement …

…Enfin 10 jours avant Noël, ma lettre partit ! Bien convaincue que la réponse ne se ferait pas attendre, j’allais tous les matins après la messe à la poste avec Papa, croyant y trouver la permission de m’envoler, mais chaque matin amenait une nouvelle déception qui cependant, n’ébranlait pas ma foi… Je demandais à Jésus de briser mes liens, Il les brisa, mais d’une manière toute différente de celle que j’attendais… La belle fête de Noël arriva et Jésus ne se réveilla pas… Il laissa par terre sa petite balle, sans même jeter sur elle un regard…
Mon cœur était brisé en me rendant à la messe de minuit, je comptais si bien y assister derrière les grilles du Carmel !… Cette épreuve fut bien grande pour ma foi, mais Celui dont le cœur veille pendant son sommeil, me fit comprendre qu’à ceux dont la foi égale un grain de sénevé, il accorde des miracles et fait changer de place les montagnes, afin d’affermir cette foi si petite ; mais pour ses intimes, pour sa Mère, il ne fait pas de miracles avant d’avoir éprouvé leur foi. Ms A, 67v°

Dans les tempêtes de la vie, les contradictions, Thérèse nous entraîne à nous tourner vers Celui qui, seul, peut nous sauver :

O Pilote divin! dont la main  me conduit
Sur les flots orageux guide en paix ma nacelle
Rien que pour aujourd’hui PN5

N’oublions pas de demander l’aide de Thérèse, elle a promit qu’elle nous entraînerait sur le chemin:

Quand je serai au port, je vous enseignerai comment vous devez naviguer sur la mer orageuse du monde avec l’abandon et l’amour d’un enfant qui sait que son Père le chéri et ne saurait le laisser seul à l’heure du danger… LT 258