Il vient, le Sauveur… Le Royaume est proche…  Tenez-vous prêts !

Jean-Baptiste s’interroge… il attend le Sauveur. Pourtant il semble ne pas le reconnaitre… Quand Dieu s’invite dans nos vies, Il prend souvent des chemins auxquels on ne s’attend pas… des chemins ouverts sur la vie, des chemins de guérison, de libération.

En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux,  lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus leur répondit : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez :Jean_Baptiste
Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! »
Tandis que les envoyés de Jean s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean :
« Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous donc allés voir ? un homme habillé de façon raffinée ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi. Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. » Mt 11,2-11

Jésus a souvent mené Thérèse par des chemins déroutants. En relisant sa vie, elle prend conscience que ces chemins, même s’ils ont parfois été douloureux, ont été des chemins de vie, de joie, de libération. Thérèse a du attendre pour entrer au Carmel, recevoir l’habit de carmélite, et encore pour faire profession. Ecoutons le récit qu’elle en fait quelques années plus tard.

Ainsi s’écoula le temps de mes fiançailles… Il fut bien long pour la pauvre petite Thérèse ! Au bout de mon année, Notre Mère me dit de ne pas songer à demander la profession, que certainement Mr le Supérieur repousserait ma prière, je dus attendre encore 8 mois… Au premier moment il me fut bien difficile d’accepter ce grand sacrifice, mais bientôt la lumière se fit dans mon âme ; je méditais alors les «Fondements de la vie spirituelle» par le Père Surin ; un jour pendant l’oraison je compris que mon désir si vif de faire profession était mélangé d’un grand amour-propre ; puisque je m’étais donnée à Jésus pour lui faire plaisir, le consoler, je ne devais pas l’obliger à faire ma volonté au lieu de la sienne ; je compris encore qu’une fiancée devait être parée pour le jour de ses noces et moi je n’avais rien fait dans ce but… alors je dis à Jésus :
«O mon Dieu! je ne vous demande pas de prononcer mes saints vœux, j’attendrai autant que vous le voudrez, seulement je ne veux pas que par ma faute mon union avec vous soit différée, aussi je vais mettre tous mes soins à me faire une belle robe enrichie de pierreries ; quand vous la trouverez assez richement ornée je suis sûre que toutes les créatures ne vous empêcheront pas de descendre vers moi afin de m’unir pour toujours à vous, ô mon Bien-Aimé !… » Ms A, 73v°-74r°