Si je relis ma relation à Jésus, aujourd’hui, qu’est-ce que j’attends de lui ? Une satisfaction personnelle ? Ou qu’il m’entraîne à servir et donner ma vie pour les autres, comme Lui, même jusque dans sa Passion ?

En ce temps-là, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »
Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » Mc 10,35-45

Cette page d’Évangile trouve un écho particulier dans l’expérience de Thérèse et dans son combat spirituel pour rester petite.

Mon Bien-Aimé, ton exemple m’invite
A m’abaisser, à mépriser l’honneur.
Pour te ravir, je veux rester petite
En m’oubliant, je charmerai ton cœur…
Être en tout la dernière
Pour toi, Jésus. PN 31

Notre Mère me dit de ne pas songer à demander la profession, que certainement Mr le Supérieur repousserait ma prière, je dus attendre encore 8 mois… Au premier moment il me fut bien difficile d’accepter ce grand sacrifice, mais bientôt la lumière se fit dans mon âme ;
…un jour pendant l’oraison je compris que mon désir si vif de faire profession était mélangé d’un grand amour-propre ; puisque je m’étais donnée à Jésus pour lui faire plaisir, le consoler, je ne devais pas l’obliger à faire ma volonté au lieu de la sienne ; je compris encore qu’une fiancée devait être parée pour le jour de ses noces et moi je n’avais rien fait dans ce but… Ms A, 74r°

J’ai bu longtemps au calice des larmes, J’ai partagé ta coupe de douleurs
Et j’ai compris que souffrir a des charmes, Que par la Croix on sauve les pécheurs. PN 16, 2