Allumer le feu !

Voilà une mission étonnante pour Celui qui déclare bienheureux les artisans de paix. Mais Jésus cherche-t-il vraiment la division et la guerre ? Ou bien veut-il prévenir qu’en prenant position en faveur de l’Évangile, le disciple s’expose à l’incompréhension, chacun étant libre d’accueillir ou de rejeter son message.

Demandons-lui l’audace d’aller jusqu’au bout de notre foi au risque de rencontrer l’opposition ou de créer la division.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. » Lc 12, 49-53

Thérèse qui s’est laissée embraser par l’Amour fou de Dieu n’a d’autre désir que de le répandre et le faire connaître. Cependant, son expérience rejoindra celle de la Vierge Marie, témoin de l’opposition suscitée par la venue de ce Dieu d’amour qu’elle a mis au monde.

Therese_brulant_d_amourRappelle-toi de la très douce Flamme
Que tu voulais allumer dans les cœurs.
Ce feu du Ciel, tu l’as mis en mon âme
Je veux aussi répandre ses ardeurs.
Une faible étincelle, ô mystère de vie
Suffit pour allumer un immense incendie
Que je veux, ô mon Dieu
Porter au loin ton Feu
Rappelle-toi
PN 24, 17

11. Je t’aime te mêlant avec les autres femmes
Qui vers le temple saint ont dirigé leurs pas
Je t’aime présentant le Sauveur de nos âmes
Au bienheureux Vieillard qui le presse en ses bras,
D’abord en souriant j’écoute son cantique
Mais bientôt ses accents me font verser des pleurs.
Plongeant dans l’avenir un regard prophétique
Siméon te présente un glaive de douleurs.

12. O Reine des martyrs, jusqu’au soir de ta vie
Ce glaive douloureux transpercera ton cœur
Déjà tu dois quitter le sol de ta patrie
Pour éviter d’un roi la jalouse fureur.
Jésus sommeille en paix sous les plis de ton voile
Joseph vient te prier de partir à l’instant
Et ton obéissance aussitôt se dévoile
Tu pars sans nul retard et sans raisonnement.
PN 54