Ce 2ème dimanche de Pâques est le « Dimanche de la Divine miséricorde ». Jésus qui vient d’être abandonné par les siens jusqu’à la croix revient lui-même leur prodiguer sa compassion et la tendresse du Père. Quel retournement !
La foi est une expérience de cette bonté de Dieu … expérience que Thomas n’a pas faite. Il a manqué le rendez-vous de la rencontre vraie avec Jésus ressuscité ; il n’a pas reçu le don de l’Esprit Saint. Jaloux, vexé, il ne peut être en paix. Dans son amour blessé, il veut voir et toucher les blessures de l’Amour … Patience ! Jésus réapparaîtra et lui donnera d’y communier.
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. Jn 20, 19-31
2000 ans plus tard, patience rime toujours avec confiance, joie avec foi. La promesse est toujours la même « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Demandons la grâce de nous laisser envahir par l’infinie miséricorde de Dieu. Que Dieu nous donne de la faire rayonner. Puissions-nous exulter de joie en voyant des germes de résurrection éclore aujourd’hui dans nos vie à l’instar des premiers croyants « touchés au cœur » (Act. Ap. 2).
En octobre 1895, la foi de Ste Thérèse est vive. Sa « petite voie » la conduit à ne rien désirer voir (Cf. CJ 4.6.1.). A l’opposé, sa sœur Céline, jeune novice, traverse les épreuves et s’encourage en énumérant les sacrifices qu’elle fait pour Jésus. Thérèse renverse la perspective et lui propose de contempler « les sacrifices de Jésus » pour elle. Elle lui dédie sa poésie « Jésus mon bien-aimé, rappelle-toi ».
Rappelle-toi qu’au jour de ta victoire Tu nous disais : « Celui qui n’a pas vu Le Fils de Dieu tout Rayonnant de gloire Il est heureux, si quand même il a cru ! » Dans l’ombre de la foi, je t’aime et je t’adore Ô ! Jésus ! pour te voir, j’attends en paix l’aurore. Que mon désir n’est pas de te voir ici-bas Rappelle-toi… PN 24, 27
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