Le Royaume est déjà là… et encore à venir !
La plus petite graine est appelée à grandir. Il faut du temps pour la germination. Il faut aussi beaucoup de temps pour la croissance. Si on tire trop fort dessus, on l’arrache ! Il faut du temps mais surtout de la patience en attendant le soleil et la pluie qui lui donneront la force de devenir ce qu’elle doit être !
Il en est ainsi dans chaque être humain. Qu’avons-nous découvert en nous de nouveau pendant une année où se sont côtoyés des gestes, des rencontres, des paroles, des actions de solidarité qui ont sans doute fait grandir notre espérance, notre confiance dans notre entourage ?
Dieu a semé en nous son Amour, sa puissance de Pardon, de Réconciliation. Avons-nous fait grandir en nous Ses Dons qu’Il nous a prodigués ? Peut-être avons-nous rencontré des obstacles, venant de l’extérieur, et il nous a été donné la possibilité de trier entre le bon et le moins bon ! Pendant ce temps de vacances nous pouvons « faire le point ». L’Évangile de ce jour va nous y aider.
Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : ‘Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?’ Il leur dit : ‘C’est un ennemi qui a fait cela.’
Les serviteurs lui disent : ‘Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?’ Il répond : ‘Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.’ » Mt 13, 24-30
En chaque personne se trouvent des qualités et des défauts. Les uns grandissent parfois plus que les autres, à notre grande stupéfaction. Ne nous en étonnons pas et ne nous décourageons jamais, comme le fit Ste Thérèse, elle qui a écrit sur son carnet de Première Communion :
« Je ne me découragerai jamais ! ». Dans une de ses lettres à Céline, elle écrit :
Jésus se plaît à prodiguer ses dons à quelques-unes de ses créatures, mais, bien souvent, c’est pour s’attirer d’autres cœurs, et puis, quand son but est atteint, Il fait disparaître ces dons extérieurs, Il dépouille complètement les âmes qui lui sont les plus chères.
En se voyant dans une aussi grande pauvreté, ces pauvres petites âmes ont peur, il leur semble qu’elles ne sont plus bonnes à rien puisqu’elles reçoivent tout des autres et ne peuvent rien donner, mais il n’en est pas ainsi, l’essence de leur être travaille en secret.
Jésus forme en elles le germe qui doit se développer là-haut dans les célestes jardins des Cieux. Il se plaît à leur montrer leur néant et sa puissance. Il leur montre que c’est bien Lui seul qui travaille. Il se hâte de perfectionner son œuvre pour le jour où, les ombres s’étant évanouies, Il ne se servira plus d’intermédiaires, mais d’un Face à face éternel ! LT 149
Thérèse nous invite à regarder paisiblement ce qui nous aide à aimer davantage et à servir, essayant d’abandonner ce qui nous en empêche. Laissons grandir la moisson en gardant l’œil ouvert !
Chantons avec elle, ces quelques lignes de son Cantique « VIVRE D’AMOUR » :
Vivre d’Amour, c’est bannir toute crainte,
tout souvenir des fautes du passé.
De mes péchés, je ne vois nulle empreinte,
en un instant l’Amour a tout brûlé…
Flamme divine, ô très douce Fournaise !
En ton foyer, je fixe mon séjour.
C’est en tes feux que je chante à mon aise :
« Je vis d’Amour ! »
Vivre d’Amour, c’est garder en soi-même
un grand trésor en un vase mortel
Mon Bien-Aimé, ma faiblesse est extrême.
Ah ! je suis loin d’être un ange du Ciel….
Mais si je tombe à chaque heure qui passe,
me relevant, tu viens à mon secours,
A chaque instant, tu me donnes ta grâce.
Je vis d’Amour ! PN 17
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