Le Royaume est proche…  « Tenez-vous prêts ! »

Jean-Baptiste invite le peuple à la conversion en se faisant baptiser. Cependant, la foi qui se réclame seulement d’Abraham n’est pas suffisante, il faut y adjoindre les œuvres de la foi.

Écoutons les encouragements du Pape François dans sa Lettre apostolique « Miséricorde et paix  » (n°18)  :

Le moment est venu de donner libre cours à l’imagination de la miséricorde pour faire naître de nombreuses œuvres nouvelles, fruits de la grâce. L’Église a besoin aujourd’hui de raconter ces «nombreux autres signes» que Jésus a accomplis et « qui ne sont pas écrits » (Jn 20,30), pour exprimer avec éloquence la fécondité de l’amour du Christ et de la communauté qui vit de lui. Plus de deux mille ans se sont écoulés, et pourtant les œuvres de miséricorde continuent à rendre visible la bonté de Dieu.

En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »
Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.Saint_Jean_Baptiste
Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage. Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés.
Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens se présenter à son baptême, il leur dit :
« Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc un fruit digne de la conversion. N’allez pas dire en vous-mêmes :‘Nous avons Abraham pour père’ ; car, je vous le dis : des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient dans sa main la pelle à vanner, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas.» Mt 3, 1-12

La semaine dernière, nous étions invités à nous tenir prêts et à nous revêtir du Christ pour mener le combat de la lumière. L’appel d’aujourd’hui n’est guère différent.  En entendant les invectives de Jean-Baptiste il y a de quoi se décourager d’être en présence d’un Dieu jugeant nos vies selon nos actes « qui ont tous des tâches ! »

Cherchant « le vrai » du cœur de Dieu pour ne pas vivre dans la crainte d’un jugement sévère, Thérèse lit dans le prophète Isaïe : « Dieu ne jugera pas d’après les apparences, il ne tranchera pas d’après ce qu’il entend dire. Il jugera les petits avec justice, il tranchera avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays… »

Alors, Thérèse peut écrire au Père Roulland :derniere_communion

Je sais que le Seigneur est infiniment Juste et c’est cette justice qui effraye tant d’âmes qui fait le sujet de ma joie et de ma confiance. Etre juste, ce n’est pas seulement exercer la sévérité pour punir les coupables, c’est encore reconnaître les intentions droites et récompenser la vertu. J’espère autant de la justice du Bon Dieu que de sa miséricorde. C’est parce qu’Il est juste qu’ «Il est compatissant et rempli de douceur, lent à punir et abondant en miséricorde. Car Il connaît notre fragilité, Il se souvient que nous ne sommes que poussière. Comme un père a de la tendresse pour ses enfants, ainsi le Seigneur a compassion de nous …  L.T. 226

Avec la grâce de l’Esprit, cherchons à produire des fruits dignes de la conversion en étant, selon le cœur de Dieu, des artisans de justice dans toutes nos relations.