Un roi? vraiment?

Quelle image peut-on se faire de l’entrée d’un roi dans une capitale? En cette période de confinement, prenons le temps de lire paisiblement ce passage de l’Evangile de Jean. Sortons et mêlons-nous à la foule, contemplons les détails de ce récit. Laissons-nous toucher et surprendre par l’arrivée de ce roi…

Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : « Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les moi. Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : ‘Le Seigneur en a besoin’. Et aussitôt on les laissera partir. » Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme. Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : « Qui est cet homme ? » Et les foules répondaient : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. » (Mt 21, 1-11)

La foule, hier comme aujourd’hui, se laisse porter au gré du vent: aujourd’hui elle acclame, demain, elle demandera la mise à mort. Et nous? alors que nous entendons tant de choses dans l’actualité, nous laissons-nous porter par l’opinion la plus en vogue? par la peur? par les revendications toujours plus fortes?

« Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme. » nous annonce le prophète.
Oui, mon roi vient vers moi, plein de douceur…

Avec Thérèse, contemplons l’humilité de Jésus:

Rappelle-toi que méprisant la gloire en prodiguant tes miracles divins
Tu t’écriais : « Comment pouvez-vous croire
Vous qui cherchez l’estime des humains ? »
Les œuvres que je fais vous semblent surprenantes.
Mes amis en feront de bien plus éclatantes… »
Que tu fus humble et doux, Jésus, mon tendre Époux,
Rappelle-toi !

Allons-nous acclamer un roi qui correspondrait à ce que nous voudrions qu’il soit? ou allons-nous nous laisser surprendre par ce qu’il est vraiment, en vérité? Rencontre qui pourrait bien changer notre vie?
Demandons à Thérèse de nous guider en cette semaine sainte pour demeurer en vérité auprès de Jésus qui entre dans sa Passion.