Du triomphe de l’Amour au triomphe de l’humilité.
Quel contraste et quelle cohérence entre cette immensité de l’Amour et l’humilité du service ! Jésus accomplit ce service en bousculant les coutumes : Il nous invite à un déplacement. Avec Pierre, acceptons que Jésus s’abaisse à nos pieds et nous supplie de laisser Dieu agir dans nos vies.
Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. »
Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » Jn 13,1-15
Dans une des dernières prières que Thérèse a composée, elle demande la grâce de vivre l’humilité. Elle nous entraine à contempler Jésus, qui, le premier, a servi « afin que nous fassions, nous aussi, comme Il l’a fait pour nous ». Cette démarche n’est pas si facile puisque Thérèse, elle-même, sollicite « le secours de la grâce » pour réussir ce combat…
Prière pour obtenir l’Humilité
O Jésus ! Lorsque vous étiez Voyageur sur la terre vous avez dit : «Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos de vos âmes.» O Puissant Monarque des Cieux, oui mon âme trouve le repos en vous voyant revêtu de la forme et de la nature d’esclave, vous abaisser jusqu’à laver les pieds à vos apôtres.
Je me souviens alors de ces paroles que vous avez prononcées pour m’apprendre à pratiquer l’humilité : «Je vous ai donné l’exemple afin que vous fassiez vous-même ce que j’ai fait, le disciple n’est pas plus grand que le Maître…. Si vous comprenez ceci vous serez heureux en le pratiquant.»
Je les comprends, Seigneur, ces paroles sorties de votre Cœur doux et humble, je veux les pratiquer avec le secours de votre grâce.(…)
Mais, Seigneur, ma faiblesse vous est connue ; chaque matin je prends la résolution de pratiquer l’humilité et le soir je reconnais que j’ai commis encore bien des fautes d’orgueil, à cette vue je suis tentée de me décourager mais, je le sais, le découragement est aussi de l’orgueil, je veux donc, ô mon Dieu, fonder sur Vous seul mon espérance ; puisque vous pouvez tout, daignez faire naître en mon âme la vertu que je désire. Pour obtenir cette grâce de votre infinie miséricorde je vous répéterai bien souvent : «O Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre!» Pri 20 -16 juillet 1897
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