Aujourd’hui, nous entrons en Carême!
40 jours qui nous sont donnés afin de nous laisser renouveler dans notre vie de foi, et dans notre vie toute entière. La question pourrait être la suivante:
« et toi, dans ta vie, tu en es où avec Dieu? »
Aujourd’hui, l’Evangile nous invite à nous laisser dépouiller d’un habillage superficiel, afin d’être progressivement renouvelé en vérité par la lumière du Ressuscité. Ensemble, entrons dans cette expérience spirituelle les yeux fixés sur Jésus.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. » Mt 6, 1-6.16-18
L’Évangile nous invite à une véritable conversion, en profondeur, de toute notre existence. Thérèse nous propose un chemin dans une prière qu’elle a écrite pour une de ses Sœurs, dont la journée s’achevait toujours par une visite au Saint Sacrement. Elle nous y rappelle l’attitude à garder dans notre vie quotidienne: union à Dieu dans la journée, charité fraternelle, renoncement. Et elle nous invite à prendre chaque soir un petit moment pour poser un regard vrai mais aussi plein d’Espérance sur la journée écoulée.
Jésus+
16 juillet 1895
O Dieu caché dans la prison du tabernacle ! c’est avec bonheur que je reviens près de vous chaque soir, afin de vous remercier des grâces que vous m’avez accordées et d’implorer mon pardon pour les fautes que j’ai commises pendant la journée qui vient de s’écouler comme un songe….
O Jésus ! que je serais heureuse si j’avais été bien fidèle, mais hélas ! souvent le soir je suis triste car je sens que j’aurais pu mieux répondre à vos grâces…. Si j’étais plus unie à Vous, plus charitable avec mes sœurs, plus humble et plus mortifiée, j’aurais moins de peine à m’entretenir avec vous dans l’oraison. Cependant, ô mon Dieu ! bien loin de me décourager par la vue de mes misères, je viens à vous avec confiance, me souvenant que : «Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades.» Je vous supplie donc de me guérir, de me pardonner, et moi je me souviendrai, Seigneur, «que l’âme à laquelle vous avez remis davantage doit aussi vous aimer plus que les autres!…» Je vous offre tous les battements de mon cœur comme autant d’actes d’amour et de réparation et je les unis à vos mérites infinis. Je vous supplie, ô mon Divin Epoux, d’être vous-même le Réparateur de mon âme, d’agir en moi sans tenir compte de mes résistances, enfin je ne veux plus avoir d’autre volonté que la vôtre ; et demain, avec le secours de votre grâce, je recommencerai une nouvelle vie dont chaque instant sera un acte d’amour et de renoncement.
Après être ainsi venue chaque soir au pied de votre Autel, j’arriverai enfin au dernier soir de ma vie, alors commencera pour moi le jour sans couchant de l’éternité où je me reposerai sur votre Divin Cœur des luttes de l’exil !……
Ainsi soit-il.
Et si pour ce temps de Carême, tous les soirs, j’osais prendre ce petit temps d’intimité et de relecture avec le Seigneur, et Lui offrir chaque instant de ma vie, sûr de son Amour…
0 commentaires