Cette semaine, la nouvelle traduction liturgique du Notre Père nous est offerte. Ensemble, durant 6 jours, arrêtons-nous jour après jour, sur une de ces paroles, accompagnée d’un texte Biblique et d’un écrit de Ste Thérèse.  
Tenons-nous à cette parole et savourons-la. Petit à petit, elle transformera notre cœur en le modelant à l’image de Celui du Seigneur. 

« Quelquefois, lorsque mon esprit est dans une si grande sécheresse qu’il m’est impossible d’en tirer une pensée pour m’unir au Bon Dieu, je récite très lentement un « Notre Père » et puis la salutation angélique ; alors ces prières me ravissent, elles nourrissent mon âme bien plus que si je les avais récitées précipitamment une centaine de fois. » Ste Thérèse, Ms C25 v°

Premier Jour : « Notre Père qui es aux Cieux »

« Un jour quelque part, Jésus était en prière. Lorsqu’Il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : Seigneur apprends-nous à prier. Il leur répondit : quand vous priez dites : Notre Père qui es aux Cieux.» Mt 6 – Lc 11   

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En nous donnant cette prière, le Christ nous permet de nous souvenir, à chaque fois que nous la disons, que nous sommes les fils et filles du Père. N’est-ce pas ce que nous dit Saint Paul dans sa lettre aux Romains :  « Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils.  Poussés par cet Esprit nous crions vers le Père en l’appelant « Abba »  Rm 8,14  .Ste Thérèse, elle aussi, a compris ce chemin qui conduit au Père, écoutons-la : « Jésus se plaît à me montrer l’unique chemin qui conduit à cette fournaise Divine,  ce chemin c’est l’abandon du petit enfant qui s’endort sans crainte dans les bras de son Père. » Ms B,1r°

Deuxième Jour : « Que ton nom soit sanctifié »

Le Nom, c’est Dieu lui-même… Pour louer Dieu, nos frères musulmans égrènent un chapelet de 99 noms : un seul ne peut suffire pour dire qui est Dieu. En signe de respect, nos frères juifs vont jusqu’à ne plus prononcer le Nom que Dieu lui-même avait dévoilé à Moïse.  Ex 3,13-16

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Dieu est le Tout-Autre, l’Au-delà de tout…que Jésus nous révèle : « Je leur fais connaître ton Nom : pour qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimé et que moi, je sois en eux. » Jn 17,26 Et Ste Thérèse, comment le nomme-t-elle ?  Ecoutons sa sœur Céline:« Un jour, j’entrai dans sa cellule et fus saisie par son expression de grand recueillement. Elle cousait avec activité et cependant semblait perdue dans une contemplation profonde : «  A quoi pensez-vous, lui demandai-je ? Je médite le Pater, me répondit-elle. C’est si doux d’appeler le bon Dieu, notre Père !… Et des larmes brillèrent dans ses yeux… » Conseils et Souvenirs

Troisième Jour :       « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel »

« Ma Royauté, dit Jésus, ne vient pas de ce monde… Je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. » Jn 18 36-37

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A sa suite, nous sommes, nous aussi, aujourd’hui, disciples-missionnaires pour que son règne vienne en nous, en notre monde, au cœur de notre quotidien.   Ste Thérèse, du haut du Ciel, intercède pour chacun, chacune : « O mon Dieu ! Je vous demande pour moi et pour ceux qui me sont chers la grâce d’accomplir parfaitement votre sainte volonté. » Pri 10 Jésus, par sa venue sur la terre, par sa victoire sur la mort a inauguré le Règne de Dieu, règne de la Vie et de l’Amour. Par Lui, avec Ste Thérèse, rendons témoignage, là où Il nous précède déjà.

Quatrième Jour : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour »

Voici la 1ère des demandes du Notre Père. Elle touche l’existence concrète : le pain quotidien, signe de la nourriture et du partage. Une demande, rien que pour aujourd’hui comme un signe de confiance. Au désert déjà, Moïse et le peuple hébreu recevaient chaque jour le pain du ciel, la manne. Ex 16,4

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Et Jésus nous a dit : « Ne vous inquiétez pas du lendemain… A chaque jour suffit sa peine. » Mt 6, 34. Aujourd’hui, suivons les conseils de Ste Thérèse pour vivre dans la Confiance et dans l’Amour : « J’ai senti que l’unique chose nécessaire était de m’unir de plus en plus à Jésus et que le reste me serait donné par surcroît. » Ms C 22v°

Cinquième Jour : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés »

«Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux », nous dit St Luc au Chapitre 6 de l’Evangile. 
Mais comment être miséricordieux comme Lui ? Vivre, incarner la miséricorde et le pardon comme Lui, peut nous apparaître impossible, mais n’est-il pas le Dieu de l’impossible ? Lc 1,37. Si Jésus nous le demande, c’est qu’il veut nous en donner la grâce.

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Thérèse l’avait bien compris, elle qui s’est offerte à l’Amour Miséricordieux de Dieu pour se laisser transformer par cet amour et cette miséricorde venant du Père et que nous recevons par le Christ ,dans l’Esprit. Ecoutons-la :  « Je veux me revêtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession éternelle de Vous-même… Afin de vivre dans un acte de parfait Amour, je m’offre à votre Amour Miséricordieux, vous suppliant de me consumer sans cesse, laissant déborder en mon âme les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en vous… » Avec elle, aujourd’hui, offrons-nous de tout notre être à l’Amour trinitaire qui prend sa source dans le cœur du Père. Nous y puiserons la force d’aimer, de pardonner comme Lui, par Lui et en Lui.

 Sixième Jour :
           « Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. »

« Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation. » Mt 26,41 Ce n’est pas Dieu qui tente l’homme mais « le diable, » celui qui désunit, divise…
Regardons Jésus tenté au désert : Il ne s’appuie pas sur ses propres forces, Il donne la parole à La Parole. C’est par elle, qu’Il va déjouer le tentateur ; par elle qu’Il ne laisse pas prise au tentateur. Pour cela, Il lui aura fallu s’en imprégner, la faire sienne pour qu’elle demeure et agisse en Lui.

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Comme Thérèse, méditons jour après jour la Parole de Dieu que nous donne l’Eglise, pour qu’elle porte du fruit dans nos cœurs.  Ainsi par elle, au moment venu, Dieu nous donnera sa lumière par son Esprit. Un combat de chaque jour pour laisser Dieu faire son oeuvre en nous. Un combat qu’Il mène avec nous. Demandons-Lui le courage de nous abandonner entre ses mains, dans la Confiance et dans l’Amour. Et avec Thérèse, osons lui dire : « Je veux t’aimer comme un petit enfant, je veux lutter comme un guerrier vaillant. »PN36,3