L’annonce par attraction.
Les chrétiens ont le devoir d’annoncer l’Évangile sans exclure personne, non pas comme quelqu’un qui impose un nouveau devoir, mais bien comme quelqu’un qui partage une joie, qui indique un bel horizon, qui offre un  banquet désirable. L’Eglise ne grandit pas par prosélytisme mais « par attraction ». Pape François, Joie de l’Évangile, 14

En ce temps-là, Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. » Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi). André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ. André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre. Jn 1, 35-42

Thérèse a eu près d’elle des témoins de la foi qui lui ont fait connaître Jésus.

Que pourrai-je dire des veillées d’hiver, surtout celles du Dimanche ? Ah ! qu’il m’était doux après la partie de damier de m’asseoir avec Céline sur les genoux de Papa… De sa belle voix, il chantait des airs remplissant l’âme de pensées profondes… ou bien, nous berçant doucement, il récitait des poésies empreintes des vérités éternelles… Ensuite nous montions pour faire la prière en commun et la petite reine était toute seule auprès de son Roi, n’ayant qu’à le regarder pour savoir comment prient les Saints… Ms A18r°

En méditant le cantique des cantiques, Thérèse croit que son union à Jésus attire aussi d’autres âmes vers lui.

Attirez-moi, nous courrons.
Qu’est-ce donc de demander d’être Attiré, sinon de s’unir d’une manière intime à l’objet qui captive le cœur ? Si le feu et le fer avaient la raison et que ce dernier disait à l’autre : Attire-moi, ne prouverait-il pas qu’il désire s’identifier au feu de manière qu’il le pénètre et l’imbibe de sa brûlante substance et semble ne faire qu’un avec lui. Mère bien-aimée, voici ma prière, je demande à Jésus de m’attirer dans les flammes de son amour, de m’unir si étroitement à Lui, qu’Il vive et agisse en moi. Je sens que plus le feu de l’amour embrasera mon cœur, plus je dirai : Attirez-moi, plus les âmes qui s’approcheront de moi (pauvre petit débris de fer inutile, si je m’éloignais du brasier divin), plus ces âmes courront avec vitesse à l’odeur des parfums du Bien-Aimé, car une âme embrasée d’amour ne peut rester inactive ; Ms C36r°