Dieu est patient

Le Royaume se construit au cœur de nos vies où sont mêlés ombres et lumières, signe de la bonté, de la patience et de la miséricorde infinie de Dieu.

En ce temps-là, Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla.
Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : ‘Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?’ Il leur dit : ‘C’est un ennemi qui a fait cela.’
Les serviteurs lui disent : ‘Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?’ Il répond : ‘Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.’ » Mt 13, 24-30

Ne nous décourageons jamais devant nos faiblesses, nos lourdeurs, comme le fit Ste Thérèse, elle qui a noté sur son carnet de Première Communion :

« Je ne me découragerai jamais ! ». Dans une de ses lettres à Céline, elle écrit :

Jésus se plaît à prodiguer ses dons à quelques-unes de ses créatures, mais, bien souvent, c’est pour s’attirer d’autres cœurs, et puis, quand son but est atteint, Il fait disparaître ces dons extérieurs, Il dépouille complètement les âmes qui lui sont les plus chères.
 
En se voyant dans une aussi grande pauvreté, ces pauvres petites âmes ont peur, il leur semble qu’elles ne sont plus bonnes à rien puisqu’elles reçoivent tout des autres et ne peuvent rien donner, mais il n’en est pas ainsi, l’essence de leur être travaille en secret.
 
Jésus forme en elles le germe qui doit se développer là-haut dans les célestes jardins des Cieux. Il se plaît à leur montrer leur néant et sa puissance. Il leur montre que c’est bien Lui seul qui travaille. Il se hâte de perfectionner son œuvre pour le jour où, les ombres s’étant évanouies, Il ne se servira plus d’intermédiaires, mais d’un Face à face éternel !  LT 147