Comme tout le monde!

La Sainte Famille, comme tout le monde, se met en route, cherche son chemin. Comme tout le monde, elle va au Temple et participe à la fête. Mais aussi, comme tout le monde, elle connait des difficultés, des incompréhensions… Elle partage les mêmes difficultés et contrariétés de la vie que nous, ainsi que toutes les souffrances qu’elles engendrent…

Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher.
C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. Lc 2, 41-52

Thérèse aussi a connu ces souffrances du quotidien, y compris lorsqu’elle devait prendre des décisions importantes. Elle a buté, cherché pour trouver un début de réponse, un chemin de liberté. Elle nous partage ce qu’elle a découvert en contemplant l’attitude de la Vierge Marie dans ce passage d’Évangile :

Mais à Jérusalem, une amère tristesse
Comme un vaste océan vient inonder ton cœur
Jésus, pendant trois jours, se cache à ta tendresse
Alors c’est bien l’exil dans toute sa rigueur !…

Enfin tu l’aperçois et la joie te transporte,
Tu dis au bel Enfant qui charme les docteurs :
«O mon Fils, pourquoi donc agis-tu de la sorte?»
«Voilà ton père et moi qui te cherchions en pleurs.»
Et l’Enfant Dieu répond (oh quel profond mystère !)
A la Mère chérie qui tend vers lui ses bras :
«Pourquoi me cherchiez-vous?… Aux œuvres de mon Père»
«Il faut que je m’emploie; ne le savez-vous pas?»

L’Evangile m’apprend que croissant en sagesse
A Joseph, à Marie, Jésus reste soumis
Et mon cœur me révèle avec quelle tendresse
Il obéit toujours à ses parents chéris.
Maintenant je comprends le mystère du temple,
Les paroles cachées de mon Aimable Roi.
Mère, ton doux Enfant veut que tu sois l’exemple
De l’âme qui Le cherche en la nuit de la foi. PN 54