Ouverture et radicalité !

Pour être d’authentiques témoins, Jésus nous balise le chemin. Il nous invite, avant tout, à faire éclater nos frontières : personne n’a le monopole de la vérité et du bien, surtout quand il agit au nom du Christ ! Seul Dieu connaît le cœur de l’homme, et ce qui motive ses actions.

En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » 
Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.
Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer.
Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas.
Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. » Mc 9, 38-48

Très jeune, Thérèse a compris l’influence que nous pouvons avoir les uns sur les autres.

Avant de quitter le monde, le Bon Dieu me donna la consolation de contempler de près des âmes d’enfants ; étant la plus petite de la famille, je n’avais jamais eu ce bonheur, voici les tristes circonstances qui me le procurèrent : Une pauvre femme, parente de notre bonne, mourut à la fleur de l’âge laissant 3 enfants tout petits ; pendant sa maladie nous prîmes à la maison les deux petites filles dont l’aînée n’avait pas 6 ans, je m’en occupais toute la journée et c’était un grand plaisir pour moi de voir avec quelle candeur elles croyaient tout ce que je leur disais. (…)
En voyant de près ces âmes innocentes, j’ai compris quel malheur c’était de ne pas bien les former dès leur éveil, alors qu’elles ressemblent à une cire molle sur laquelle on peut déposer l’empreinte des vertus mais aussi celle du mal… j’ai compris ce qu’a dit Jésus en l’Évangile : «Qu’il vaudrait mieux être jeté à la mer que de scandaliser un seul de ces petits enfants.» Ah ! que d’âmes arriveraient à la sainteté, si elles étaient bien dirigées !… Ms A 52v°