Fixons nos yeux sur Jésus, écoutons-le.
Il reste libre dans ses paroles, et dans ses actes, malgré les propos qu’il entend. Il connaît le chemin qu’il doit suivre pour accomplir sa mission.

En ce temps-là, après la lecture du livre d’Isaïe, Jésus déclara : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre » Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : ‘Médecin, guéris-toi toi-même’, et me dire : ‘Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton lieu d’origine!’ »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. Lc 4,21-30

Dans sa fonction de maîtresse des novices, Thérèse est confrontée aux incompréhensions de ses Sœurs. Pourtant, elle reste dans l’obéissance et librement, elle suit le chemin que Dieu lui montre pour accomplir sa mission.
Elle écrit à Mère Marie de Gonzague :

Votre désir est…je le sais, que j’accomplisse près de vous une mission bien douce… Vous n’avez pas craint que j’égare vos petits agneaux ; mon inexpérience, ma jeunesse ne vous ont point effrayée…
Cette manière de mesurer l’expérience aux années se pratique parmi les humains, car, en son adolescence, le Saint roi David chantait au Seigneur : « Je suis jeune et méprisé ». Dans le même psaume 118, il ne craint pas de dire cependant : « Je suis devenu plus prudent que les vieillards : parce que j’ai recherché votre volonté… Votre parole est la lampe qui éclaire mes pas… Je suis prêt d’accomplir vos ordonnances et je ne suis troublé de rien…»
Vous n’avez pas craint de me dire que le Bon Dieu illuminait mon âme, qu’Il me donnait l’expérience des années…J’aime mieux convenir que le Tout Puissant a fait de grandes choses en l’âme de votre enfant… Ms C 3 v°- 4v°