Vivre en courant? ou vivre pleinement?

Une question intéressante à se poser en ces temps confinés… Quelle vie est-ce que je désire vivre? Dans l’Évangile de ce jour, Jésus appelle chaque brebis par son nom, et il leur promet la vie, la vie en abondance…

En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. » Jn 10, 1-10

Est-ce que ma vie dépend uniquement des circonstances extérieures, ou puis-je faire un choix libre? L’Evangile de ce jour nous apprend que c’est le Christ qui donne la vie en abondance. Que celle-ci ne dépend pas de la pluie et du beau temps pourrait-on dire, mais du choix que l’on fait de vivre son quotidien avec Jésus. Lui seul est la porte.

Le Pape François, dans son message pour la 57e journée de prière pour les vocations que nous fêtons ce dimanche, nous rappelle que la suite du Christ appelle la gratitude, le courage, le dépassement de sa fatigue et la louange :

Chers frères et sœurs, spécialement en cette Journée, mais aussi dans l’action pastorale ordinaire de nos communautés, je désire que l’Eglise parcoure ce chemin au service des vocations, en ouvrant des brèches dans le cœur de chaque fidèle, pour que chacun puisse découvrir avec gratitude l’appel que Dieu lui adresse, trouver le courage de dire « oui », vaincre la fatigue dans la foi au Christ et, enfin, offrir sa vie comme un cantique de louange pour Dieu, pour les frères et pour le monde entier.

Avec Thérèse, méditons ces différentes attitudes du cœur qu’elle rappelle dans sa poésie Vivre d’Amour!… Regardons dans notre propre vie comment nous pouvons vivre ces versets? quelle place laissons-nous à Jésus dans notre vie quotidienne? comment cherchons-nous à répondre à notre vocation? 

3. Vivre d’Amour, c’est vivre de ta vie,
Roi glorieux, délice des élus.
Tu vis pour moi, caché dans une hostie
Je veux pour toi me cacher, ô Jésus !
A des amants, il faut la solitude
Un cœur à cœur qui dure nuit et jour
Ton seul regard fait ma béatitude
Je vis d’Amour !…

4. Vivre d’Amour, ce n’est pas sur la terre
Fixer sa tente au sommet du Thabor.
Avec Jésus, c’est gravir le Calvaire,
C’est regarder la Croix comme un trésor !…
Au Ciel je dois vivre de jouissance
Alors l’épreuve aura fui pour toujours
Mais exilée je veux dans la souffrance
Vivre d’Amour.

8. Vivre d’Amour, c’est naviguer sans cesse
Semant la paix, la joie dans tous les cœurs
Pilote Aimé, la Charité me presse
Car je te vois dans les âmes mes sœurs
La Charité voilà ma seule étoile
A sa clarté je vogue sans détour
J’ai ma devise écrite sur ma voile :
«Vivre d’Amour.»

13. «Vivre d’Amour, quelle étrange folie!»
Me dit le monde, «Ah! cessez de chanter,
Ne perdez pas vos parfums, votre vie,
Utilement sachez les employer!…»
T’aimer, Jésus, quelle perte féconde !…
Tous mes parfums sont à toi sans retour,
Je veux chanter en sortant de ce monde :
«Je meurs d’Amour!» PN 17