Jésus guérit mais n’est pas un guérisseur !
La guérison du corps est très précieuse pour Jésus, mais l’Évangile montre qu’elle ne prend toute sa valeur que si elle contribue à faire naître la foi. 
C’est la foi qui nous ouvre au Salut, à la relation à Dieu, Source de Vie et d’Amour. Cependant, la foi ne supprime ni la souffrance ni la mort ! Jésus lui-même est passé par la mort sur la croix.
Comme chrétiens, nous croyons qu’Il nous appelle à marcher à sa suite. Cela veut dire que nous n’éviterons pas d’être confrontés à la Croix dans nos vies. Bien sûr, Jésus est ressuscité. Mais la résurrection n’annule pas la croix, elle nous permet de la regarder en face.

En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. » Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons. Mc 1, 29-39 

Ste Thérèse a connu bien des épreuves dans sa courte vie : décès de sa mère, « étrange maladie » guérie par le sourire de la Vierge Marie, maladie des scrupules… Elle a reçu des guérisons ponctuelles, par touches successives, de ses maladies du corps et de l’âme. 
Ainsi, à travers sa faiblesse et le secours progressif que le Seigneur lui apporte, Thérèse fait l’expérience de la fidélité de Dieu et de son amour pour elle. Elle partage cette grâce en soutenant celles et ceux qui lui confient leurs peines.
Sa méthode? prendre Jésus par le cœur et lui faire confiance. C’est ce qu’elle écrit à Sr Marthe de Jésus :

Petite Sœur chérie, oui j’ai tout compris… Je prie Jésus de faire luire sur votre âme le soleil de sa grâce, ah ! ne craignez pas de lui dire que vous l’aimez, même sans le sentir, c’est le moyen de forcer Jésus à vous secourir, à vous porter comme un petit enfant trop faible pour marcher. C’est une grande épreuve de voir tout en noir, mais cela ne dépend pas de vous complètement, faites ce que vous pourrez, détachez votre cœur des soucis de la terre et surtout des créatures, puis soyez sûre que Jésus fera le reste, il ne pourra permettre que vous tombiez dans le bourbier redouté…  » LT 241